Le porc américain inquiète toujours Olymel
Un virus dévastateur continue de faire des ravages au sud de la frontière
AGENCE QMI | La crise porcine américaine préoccupe le transformateur alimentaire Olymel même si les producteurs de porcs canadiens ont réussi à se protéger du virus, qui a fait des ravages aux États-unis.
Au cours des dernières années, environ huit millions de porcs ont péri au sud de la frontière, après avoir été infectés par un virus venu d’asie, en 2013.
MESURES DE SÉCURITÉ
La diarrhée épidémique porcine, une forme de gastro-entérite, qui frappe principalement les porcelets, a décimé une portion du cheptel américain. Le désastre a contribué à faire grimper le prix du bacon dans les marchés d’alimenta- tion, au cours des derniers mois.
Au Canada, aucun porc n’a été infecté par le virus. L’agence canadienne d’inspection des aliments ayant mis en place des mesures de sécurité pour éviter la contamination des porcs élevés au Canada.
The Globe and Mail a révélé hier que l’agence fédérale a mis fin aux mesures de sécurité, au début du mois de mai, estimant que le danger était derrière nous. La décision préoccupe Olymel, le troisième producteur de porc au Canada, car les experts consultés par l’industrie porcine soutiennent que le danger est toujours présent.
CAMIONS À RISQUE
Le virus menace davantage les provinces de l’ouest que le Québec, car les producteurs d’ici n’exportent pas vraiment de porcelets. Dans les provinces anglophones, le commerce de porcelets est plus courant. Olymel possède d’ailleurs une usine à Red Deer, en Alberta.
Selon l’entreprise québécoise, le virus menace tout de même le Québec, car des camions à risque, transportant des porcelets, peuvent transiter chez nous en raison des activités commerciales entre les provinces.
Avant que l’agence canadienne d’inspection des aliments n’assouplisse les règles, les camions en provenance des États-unis devaient être désinfectés au Canada, où les normes sont plus strictes que chez nos voisins.
Désormais, les camions sont désinfectés aux États-unis, comme c’était le cas auparavant.