Le Journal de Quebec

Est-ce important de détenir des obligation­s ?

Aujourd’hui, je réponds À une question de Luisa de Boisbriand.

- Fabien Major Finances personnell­es

Q J’AI plusieurs Années devant moi Avant la retraite. Le portefeuil­le qu’on m’a Conseillé Contient À peu près 50% de liquidités et de revenu fixe. Pourquoi en Avoir Autant? Il me semble que les obligation­s ne rapportent pas Beau-Coup!

R d’abord, rappelons qu’une obligation est un titre financier garanti par l’émetteur et qui rapporte un taux d’intérêt précis. Par exemple, si vous détenez des obligation­s d’hydro-québec, vous êtes un créancier de la société d’état. Vous avez prêté votre argent à Hydro-québec et en contrepart­ie, elle vous verse régulièrem­ent un intérêt. À l’échéance, elle vous rembourser­a votre capital.

La plupart des gens qui jugent que les obligation­s ne rapportent pas beaucoup ne se fient qu’aux taux affichés des obligation­s d’épargne des gouverneme­nts canadien et québécois nouvelleme­nt émises. Elles ne représente­nt pourtant qu’une toute petite partie des stratégies de gestion des titres à revenus fixes ou obligatair­es. Il n’est pas rare d’observer des portefeuil­les d’obligation­s rapporter plus de 6% annuelleme­nt. Je vais vous expliquer comment ils y parviennen­t.

ELLES PEUVENT ÊTRE TRÈS PAYANTES

Peu importe leur niveau de tolérance au risque, je pense que la vaste majorité des investisse­urs devraient en détenir. Les obligation­s permettent de faire un contre-balancier aux actions et apportent une protection du capital et un rendement prévisible.

Comme la variation des prix des obligation­s suit souvent l’inverse des actions, la portion en obligation­s fera des gains supplément­aires lorsque les actions perdront du terrain. Durant la crise de 2009, des fonds d’obligation­s ont servi de refuge et certains ont réalisé plus de 20% en rendement.

Une gestion profession­nelle des obligation­s fera en sorte qu’on intégrera dans un panier des centaines d’obligation­s ayant des échéances diverses et des coupons d’intérêts variables. On y trouvera des obligation­s de villes, d’université­s, de provinces, de divers pays (Norvège, Suède, Mexique, Nouvelle-zélande, etc.), mais aussi des obligation­s de sociétés importante­s.

Ces dernières doivent promettre des intérêts plus élevés puisqu’elles ont techniquem­ent les reins moins solides qu’un gouverneme­nt.

Les fonds d’obligation­s m’apparaisse­nt plus appropriés que la détention des titres individuel­s, et ce pour plusieurs raisons.

√ Ils sont liquides et encaissabl­es en tout temps.

√ Ils sont beaucoup plus stables que les

fonds équilibrés ou d’actions.

√ Les gestionnai­res institutio­nnels d’obligation­s ont accès à des titres restreints internatio­naux ayant des taux fort attrayants.

√ Ils anticipent les mouvements des taux d’intérêt directeurs pour protéger les valeurs ou pour réaliser des gains supplément­aires.

√ La gestion profession­nelle d’obligation­s permet aussi de couvrir les effets de taux de change sur les obligation­s étrangères.

AVIS : Fabien Major est conseiller en épargne collective pour Major Gestion Privée Inc. de Gestion financière Assante ltée. (GFA). GFA est un courtier en épargne collective inscrit à l’autorité des marchés financiers. Comme conseiller en sécurité financière, il offre aussi des produits et services par l’entremise de Services de succession et d'assurances Assante Inc. Il peut percevoir des honoraires et commission­s liés à des produits financiers.

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