Élu sur la vague du déluge
Le maire Jean Tremblay dit avoir été élu «sur la vague du déluge». Un sinistre qui a permis de bâtir à Saguenay un plan de mesures d’urgence qui est devenu un modèle pour l’ensemble de la province.
«C’était l’objet de la campagne. Justement parce que les travaux ne se faisaient pas assez rapidement», affirme Jean Trembaly, maire de Saguenay.
Curieux, Jean Tremblay raconte avoir passé beaucoup de temps à observer le déluge. «Il y avait quelque chose de spectaculaire en regardant des rivières déborder de la sorte», mentionne-t-il.
À la tête de la ville depuis deux décennies, M. Tremblay soutient que le maire de l’époque Ulric Blackburn hésitait à réaliser certains travaux d’envergure, principalement au bassin, à Chicoutimi. Ainsi, il s’est «servi beaucoup» du déluge pour se faire élire.
«Il hésitait à faire certaines réparations autour de la petite maison blanche. C’était tout délabré et il prétendait que ça ne pressait pas. Moi j’avais mis dans mon programme que ça pressait et qu’on allait le faire immédiatement», raconte M. Tremblay.
Lorsqu’il regarde la reconstruction, il se dit impressionné par la qualité des travaux et la rapidité avec laquelle ils ont été réalisés. Il estime que toutes ces rénovations n’auraient jamais pu être possibles sans la générosité de la population canadienne ainsi que des gens d’affaires. «On a été chanceux, il y a eu des subventions. Il y a eu des dons qui arrivaient de partout», dit-il.
PLAN D’URGENCE
Le déluge a fait comprendre aux municipalités et aux gouvernements qu’ils n’étaient pas préparés à vivre des situations extrêmes.
«On pensait qu’on avait le contrôle de nos cours d’eau. On a constaté qu’on ne contrôlait pas grand-chose. C’est ce qui a permis à la Ville de bâtir un plan de mesure d’urgence qui est devenu un modèle au Québec, relate Jean Tremblay, qui croit qu’un jour une nouvelle catastrophe surviendra sur le territoire du Saguenay.
«Maintenant on est beaucoup plus prêt», croit-il.