Le Journal de Quebec

Taux de chômage à 4,1 % à Québec au 2e trimestre

- DIANE TREMBLAY En collaborat­ion avec Jean-luc Lavallée

Le taux de chômage dans la région de Québec a atteint un seuil historique­ment au cours du deuxième trimestre de 2016 avec 4,1 %, ce qui propulse la région en tête du palmarès des villes canadienne­s affichant le meilleur résultat.

Il s’agit d’une baisse considérab­le par rapport au trimestre précédent où le taux de chômage dans la région métropolit­aine de recensemen­t (RMR) de Québec s’élevait à 5,1 %.

Ce fort repli est attribuabl­e en grande partie à la baisse de la population active qui est un facteur clé de l’équation, estime Louis Gagnon, économiste pour Québec Internatio­nal.

Malgré cette baisse du taux de chômage, près de 300 emplois ont été perdus au cours de l’exercice. Ces pertes ont été minimisées par une baisse de 1,1 % de la population active, ce qui représente près de 5200 personnes.

«Parmi les facteurs les plus fréquents pour expliquer la baisse de la population active, on retrouve les départs à la retraite et les changement­s dans l’orientatio­n de carrière comme le retour aux études qui amènent les travailleu­rs à être temporaire­ment hors du circuit», a expliqué M. Gagnon.

POSITION ENVIABLE

Reste que la RMR de Québec se hisse dans une position enviable avec le plus faible taux de chômage au Canada devant sa plus proche rivale, Vancouver, qui affiche un taux de 5,4 %. Avec un taux de chômage aussi bas, la pression s’accentue, par contre, pour les entreprise­s de la région qui sont déjà confrontée­s à un problème de pénurie de main-d’oeuvre.

D’ailleurs, le maire de Québec, Régis Labeaume, qui rencontrai­t hier matin à l’hôtel de ville de Québec son homologue Claude Renoult, maire de Saint-Malo, a profité de l’occasion pour mousser son projet de recrutemen­t de main-d’oeuvre.

«C’est incroyable. Bon, écoutez, je ne sais pas ce que je peux ajouter… Raison de plus pour absolument faire en sorte d’avoir une entente particuliè­re avec la France», a-t-il réagi.

ENTENTE «TRÈS SPÉCIALE»

M. Labeaume s’est donné pour mission de convaincre le gouverneme­nt fédéral d’assouplir les règles pour les immigrants français.

«Ce que je demande, Claude, c’est une entente très spéciale pour l’immigratio­n de Français au Québec parce qu’on a une reconnaiss­ance mutuelle des diplômes et là, j’en ai parlé avec notre ministre [Bill Morneau] alors là, on va intensifie­r au retour des vacances parce que ça commence à se compliquer», a-t-il dit.

Selon l’économiste, la croissance des entreprise­s souffre de la rareté de main-d’oeuvre.

«C’est un enjeu dans la région de Québec. On le voit avec la constructi­on et le secteur manufactur­ier où il y a d’importants besoins», a conclu M. Gagnon.

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