Le Journal de Quebec

Çaprendpas grand-chose

- Maxim maxim.martin@quebecorme­dia.com Martin

Ça ne me prend plus grandchose pour que je me sente comme un gamin délinquant. Oui, je sais que c’est un trait commun à bien des hommes. Mais ces temps-ci, on dirait que je l’ai plus facilement que d’habitude.

Lundi dernier, après avoir tourné Juste pour rire en direct avec mon chum et partenaire d’animation Dominic Paquet, je me suis retrouvé en plein centre-ville de Montréal avec rien à faire. Depuis quelques mois, les temps libres sont une rareté dans ma vie. En sortant des studios de l’émission, l’air chaud était juste à la bonne températur­e, les lumières de la ville remplaçaie­nt bien les étoiles et les rues étaient presque désertes. En d’autres mots, une soirée parfaite qui te fait sentir vivant.

L’EMBARRAS DU CHOIX

Alors, quoi faire quand tu peux tout faire? Allons-y simplement: ça fait longtemps que j’ai le goût d’un popcorn de cinéma, donc go: direction l’écran le plus proche. Il y avait une représenta­tion d’independen­ce Day 2 à 23 h 40. C’était clairement un message du ciel. En plus, il était au top de ma liste.

J’avais un fou rire de gamin à l’idée d’aller voir un film à cette heure-là, surtout après mon année de radio sur le show du matin, où je me levais à 4 h… Un vrai malade, comme on dit. Sur le chemin, mon chum PB m’appelle pour savoir ce que je fais et, du coup, j’ai une date de cinéma avec quelqu’un que ça fait trop longtemps que j’ai vu. On aime-tu assez ça quand la vie est bien faite de même?

J’arrive au cinéma et la vie continue d’être de mon bord, car on est seuls dans la salle. Je me sentais comme l’homme avec le plus grand cinéma maison en ville. À la dernière minute, un homme est arrivé et s’est dirigé vers moi en m’apercevant. Avec un fort accent espagnol, il m’a dit: «Je suis arrivé du Panama il y a quelques années et je suis un grand fan de ce que vous faites.»

Du coup, on n’était plus seuls. Mais comme tu es un fan, je te pardonne, cher ami. En plus, tu viens du Panama. Tu me fais sentir internatio­nal! Viens t’asseoir, mon grand, on est sur le bord de voir des extraterre­stres manger une volée.

La première bande-annonce était à peine commencée que mes doigts étaient déjà reluisants du beurre de mon popcorn qui, en cette occasion, était le meilleur que j’avais mangé de ma vie… et j’assume grandement l’exagératio­n.

DRÔLE DE HASARD

Quatre bandes-annonces plus tard, mon agenda cinéma de l’été était déjà «booké». Le nouveau Jason Bourne qui sort en juillet, suivi du nouveau Star Trek et du film Suicide Squad avec la belle Margot Robbie et Will Smith… tu peux pas te tromper. Mon cerveau, qui profite de ces mois d’été après le festival Juste pour rire pour se mettre à off, remercie grandement Hollywood de l’aider à s’abrutir pendant les vacances.

Et là, ça commence… et c’est exactement ce que j’espérais. Tous les classiques sont là. Le narcissism­e des imbattable­s Américains, les phrases classiques auxquelles tu t’attends et qui te font te tortiller dans ton fauteuil tellement elles sont ridicules et savoureuse­s à la fois. Les effets spéciaux te font rêver comme un ti-cul et tu t’imagines, toi aussi, te battre contre E.T. Sans oublier les clins d’oeil au premier film et les acteurs qui sont de retour 20 ans plus tard. Puis, hasard de la vie, PB et moi, on se rend compte qu’on est le 4 juillet… LA MÊME DATE QUE DANS LE FILM, l’anniversai­re de l’indépendan­ce des États-unis. Quoi demander de mieux?

Si j’avais pu me baver dessus, je pense que je l’aurais fait. Et comme je disais, des fois, ça prend vraiment pas grand-chose.

J’avais un fou rire de gamin à l’idée d’aller voir un film à cette heure-là, surtout après mon année de radio sur le show du matin, où je me levais à 4 h… Un vrai malade, comme on dit.

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