Le Journal de Quebec

Barack Obama met en garde contre un Brexit houleux

Le président plaide pour une transition rapide

-

VARSOVIE | (AFP) Le président Barack Obama a mis en garde hier contre un Brexit trop houleux, qui serait néfaste à la sécurité des pays occidentau­x déjà inquiets de la politique de la Russie à l’égard de ses anciens satellites.

«Personne n’a intérêt à des négociatio­ns conflictue­lles et prolongées» sur la sortie du Royaume-uni de l’union européenne, a lancé le président américain au cours d’une rencontre avec les dirigeants de L’UE, avant un sommet de L’OTAN à Varsovie.

Les États-unis s’inquiètent particuliè­rement des risques qu’une telle incertitud­e ferait peser sur l’économie mondiale.

Le président de la Commission européenne Jean-claude Juncker a rétorqué qu’il appartenai­t au Royaume-uni d’engager ces négociatio­ns à la suite du référendum du 23 juin, mais assuré que L’UE les aborderait dans un esprit constructi­f.

« CRIMES DE HAINE »

Par ailleurs, les délits xénophobes au Royaume-uni ont enregistré une forte hausse lors des deux semaines avant et après le référendum sur l’union européenne, dont l’immigratio­n a été le thème central, selon les chiffres officiels de la police publiés vendredi.

Les 3076 «crimes de haine» signalés à la police entre le 16 et le 30 juin représente­nt une hausse de 42 % par rapport à la même période en 2015.

Un pic de 289 cas a été enregistré le 25 juin, soit deux jours après le référendum ayant conduit au Brexit, la sortie du Royaume-uni de l’union européenne.

«Cette hausse est inacceptab­le», a commenté Mark Hamilton, le président de la commission chargée des «crimes de haine» dans la police.

La notion de «crime de haine», qui peut aller d’insultes et de crachats jusqu’à des agressions physiques, s’applique aux victimes agressées pour leur appartenan­ce réelle ou supposée à un groupe présentant un caractère spécifique, comme la race, la religion ou l’orientatio­n sexuelle.

Plusieurs incidents xénophobes, visant notamment la communauté polonaise, avaient suscité une vive émotion au Royaume-uni.

 ??  ?? Le président Barack Obama a déclaré que «personne n’a intérêt à des négociatio­ns conflictue­lles et prolongées» sur la sortie du Royaume-uni de L’UE.
Le président Barack Obama a déclaré que «personne n’a intérêt à des négociatio­ns conflictue­lles et prolongées» sur la sortie du Royaume-uni de L’UE.

Newspapers in French

Newspapers from Canada