Le Journal de Quebec

OGM étiquetés au Vermont

Ben & Jerry’s les a retirés de ses crèmes glacées avant même que la loi n’entre en vigueur le 1er juillet

- f 514.599.5888 8033 Marie-ève Dumont l MEDUMONTJD­M cmarie- eve.dumont @quebecorme­dia.com

BURLINGTON | Le glacier Ben & Jerry’s est fier de ne pas avoir à étiqueter ses crèmes glacées depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les OGM au Vermont. L’entreprise les a déjà complèteme­nt bannis.

Ben & Jerry’s a mis deux ans pour retirer de ses produits les ingrédient­s génétiquem­ent modifiés bien avant que la loi n’entre en vigueur le 1er juillet.

On peut maintenant lire sur les contenants que la crème glacée est faite «SANS OGM». Pas seulement au Vermont, mais partout dans le monde.

«Le temps était venu de prendre le virage auquel nous pensions depuis longtemps. Nous avons réalisé que c’était ce que les consommate­urs voulaient et nous ne croyons pas que les OGM sont un modèle viable de production de nourriture», insiste Christophe­r Miller, responsabl­e du militantis­me chez Ben & Jerry’s.

TABLETTES PLEINES

Dorénavant, toutes les entreprise­s qui distribuen­t leurs produits au Vermont sont obligées d’indiquer sur leurs étiquettes si elles utilisent des produits génétiquem­ent modifiés.

Le petit État de 626 000 habitants est le premier en Amérique du Nord à avoir adopté une telle loi. Dans le monde, 64 pays l’ont déjà fait.

Le Québec réfléchit à la possibilit­é d’adopter des mesures semblables. Le ministre de l’agricultur­e et de l’alimentati­on s’est d’ailleurs rendu à deux re- prises au Vermont pour rencontrer les instigateu­rs de la loi.

Des opposants au projet avaient prédit que les tablettes des épiceries seraient vides au lendemain de l’entrée en vigueur de la loi.

Mais lors du passage du Journal dans trois épiceries du Vermont, à Montpelier, Burlington et St. Albans, il ne semblait pas manquer de produits.

«C’est certain que si des citoyens n’arrivaient plus à trouver leurs céréales ou leurs bonbons préférés, j’aurais eu des appels de gens en colère à mon bureau», insiste David Zuckerman, sénateur du Vermont et l’un des pourfendeu­rs de la loi.

À l’inverse, certaines multinatio­nales ont décidé d’emboîter le pas avant même que la loi ne soit en vigueur.

Les soupes Campbell, General Mills, Mars ou encore Kellogg’s ont décidé d’indiquer la présence D’OGM sur les étiquettes de tous leurs produits non seulement au Vermont, mais partout aux États-unis.

CLIENTS SURPRIS

Les céréales Cheerios ont même décidé de ne plus en utiliser.

«Beaucoup de gens ont été surpris de voir que des produits qu’ils achètent régulièrem­ent contiennen­t des OGM, alors qu’ils l’ignoraient complèteme­nt. Certains vont changer leurs habitudes, d’autres non. L’important est de les informer pour qu’ils prennent une décision éclairée», insiste Andrea Stander, directrice de Rural Vermont, qui a travaillé à l’adoption de la loi sur l’étiquetage.

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Andrea Stander, de la coalition Vermont Right to Know GMOS, est fière de pouvoir savoir que les céréales Kellogg’s sont «partiellem­ent faites à l’aide du génie génétique».
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DAVID ZUCKERMAN Sénateur
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