The Cult brasse la cage avec ses tubes
Le groupe britannique “rocke” un parc de la Francophonie rempli
The Cult est encore capable de brasser la cage. Le rock lourd des vétérans britanniques A dressé un puissant mur sonore, vendredi soir, dans un parc de la Francophonie qui Affichait presque complet dans sa nouvelle configuration pouvant Accueillir 10 000 spectateurs.
Étonnante tout de même, cette ferveur pour The Cult, quand on se souvient que le groupe avait dû jouer dans un Grand Théâtre à moitié rempli seulement lors de sa dernière visite à Québec, en 2012.
Et The Cult n’a pas fait poireauter les festivaliers qui étaient là pour entendre leurs vieux succès. En posant les pieds sur scène, au son d’une musique amérindienne, ils se sont lancés dans une entraînante Wild Flower.
Ils ont ensuite fait beaucoup d’heureux en dépoussiérant Rain, l’un des trois gros morceaux de l’album Love (1985) au programme. Plusieurs autres vieux succès étaient bien sûr au menu, de Sweet Soul Sister à Lil’ Devil, mais le groupe s’est assuré de contrebalancer le volet nostalgie en dévoilant pas moins de cinq titres de son nouvel album Hidden City.
Ce pari, souvent osé pour un groupe ayant autant de millage, a permis de constater que The Cult a encore du gros rock dans le corps. Le nouveau matériel, bourré de testostérone, a fort bien passé le test.
EN PLEINE FORME
S’il comprend cinq membres, The Cult se veut d’abord l’affaire des vieux comparses Ian Astbury et Billy Duffy. Même si ses cordes vocales ne lui permettent plus de tenir la note comme dans le temps, Ian Astbury, arborant toujours ses verres fumés, était au sommet de sa forme et il a partagé son énergie avec la foule.
«Fatigué?» a-t-il demandé en français aux festivaliers afin de les inciter à se manifester avec plus de vigueur.
À ses côtés, plus discret, mais non moins efficace, son vieil acolyte Billy Duffy a mené la charge à sa guitare. Son apport s’est particulièrement fait sentir pendant le doublé Gone et Rise, en milieu de parcours, de même que pendant l’introduction survoltée de The Phoenix.
The Cult avait évidemment gardé le gros stock pour le dernier segment, amorcé avec une décoiffante Fire Woman avant que She Sells Sanctuary fasse exploser le parterre et que Love Removal Machine mette un électrisant point final au concert.
SIMPLICITÉ À LA QUÉBÉCOISE
Plus tôt, le bluesman Steve Hill a été éclatant de virtuosité en homme-orchestre, jouant lui-même de tous les instruments à sa disposition. Sa prestation a aussi pris une valeur éducative. D’abord quand il s’est lancé dans un solide hommage au légendaire Robert Johnson. Puis quand il a imploré ses fans d’acheter ses albums parce que 200 000 écoutes sur Spotify lui ont rapporté... 12 $.