Une bonne journée malgré tout
«Pour un gars comme moi qui vit dans le rugby depuis 1988, c’est un grand jour pour nous avec trois joueuses qui vont aux Olympiques. Mais en Magali Harvey, ils laissent une bonne joueuse derrière.»
Le président de Rugby Québec, Stéphane Hamel, avait des sentiments partagés à la suite de l’annonce des 12 joueuses qui formeront l’équipe canadienne au tournoi de rugby à sept des Jeux de Rio.
LE PRÉSENT AVANT LE PASSÉ
En dépit des représentations qu’il dit avoir faites auprès de Rugby Canada, il rapporte que la fédération nationale appuie entièrement les décisions excluant Harvey, qui avait été désignée comme joueuse internationale de l’année en 2014 lors de la Coupe du monde de rugby à 15.
La visibilité atteinte par la joueuse québécoise depuis cette nomination, et qui pourrait porter ombrage au concept d’équipe si important au rugby, n’a pas influencé les décisions, selon l’entraîneur-chef.
«Nous savions ce dont elle était capable puisqu’elle a été l’une des premières joueuses sélectionnées au début de notre programme à 7. […] Ce qui compte maintenant, c’est la constance des performances et de savoir où chaque joueuse se situe dans le groupe», affirme John Tait.
«Pour un sport qui cherche le rayonnement, on en veut des Magali», plaide le président de Rugby Québec.
«J’ai reçu un texto d’un bon ami qui est impliqué dans le rugby en France et qui nous remercie de ne pas avoir sélectionné Magali! Ailleurs dans le monde, il y a des entraîneurs d’autres pays qui ont sûrement souri en entendant cette nouvelle», rapporte Hamel.