Bientôt un immortel Rempart
L’ex-hockeyeur André Savard compte savourer le retrait de son chandail cet automne
Selon toute vraisemblance, le numéro 12 que portait André Savard avec les Remparts sera hissé dans les hauteurs du Centre Vidéotron cet automne. Un honneur que l’ancien attaquant prolifique et actuel dépisteur chez les Devils du New Jersey attend avec impatience.
«Je ne raconterai pas de menteries, je l’espérais, oui. Plus tu vieillis, plus tu t’aperçois, à un moment donné, que tu as connu un certain succès, quelque part. Ça va peut-être aboutir, mais tant que ce n’est pas officiel, il faut faire attention», a d’abord commenté le principal intéressé avec une certaine prudence, hier, avant de prendre le départ du Tournoi de golf des anciens Nordiques, qui a permis de remettre 75 000 $ à la Fondation Maurice Tanguay.
«En tout cas, si l’on se fie aux rumeurs très fortes, je suis très honoré. C’est très apprécié. Le début des Remparts, ça a été le début d’une belle histoire avec des partisans en or qui nous ont appuyés. Avec les médias, on était comme les Nordiques. C’était gros», a-t-il constaté.
AVEC CLOUTIER ET CHOUINARD ?
Ce qui est officiel, c’est que les Remparts retireront trois numéros en début de saison. Il y a fort à parier que Savard, qui revendique 451 points en 206 matchs avec les Diables rouges, sera suivi par Réal Cloutier et Guy Chouinard au plafond.
«Réal a eu des statistiques incroyables et il est toujours demeuré à Québec. Guy Chouinard a certainement été aussi un grand Rempart. C’était un talent exceptionnel et aussi un gars de Québec. Je suis heureux pour tout le monde de voir que les Remparts reconnaissent les succès de l’équipe de l’époque, mais aussi des individus», s’est réjoui Savard.
SOUVENIRS INOUBLIABLES
Pour ce dernier, qui a par la suite porté les couleurs des Bruins, des Sabres et des Nordiques, dans la LNH, l’ère des Remparts demeure non seulement une époque mémorable sur le plan personnel, mais la rampe de lancement idéale vers son aventure professionnelle.
«J’ai eu de la chance de me retrouver avec Guy Lafleur, Jacques Richard, Réjean Giroux… On a vite formé une bonne équipe qui a connu beaucoup de succès et, pour moi, ces souvenirs sont toujours restés.
«On s’est bien développés et le succès rapporte des dividendes. La meilleure place où jouer, c’était avec les Remparts. Ç’a été un bon début pour moi et c’est là que tu peux commencer à espérer une carrière professionnelle et t’évaluer. J’ai été très chanceux de faire partie de cette organisation», a-t-il souligné.
QUÉBEC DANS LA PEAU
Même si son après-carrière d’instructeur et de dépisteur l’a conduit aux quatre coins de l’amérique du Nord, Québec aura toujours été le port d’attache de Savard. Voilà une autre raison, pour lui, de se sentir comblé par le grand honneur qu’il s’apprête à recevoir.
«Québec est devenue ma ville. J’y suis toujours resté. J’ai toujours eu une demeure ici et j’ai toujours apprécié les partisans. Si ça arrive vraiment, je serai très content. On va être là!», a conclu l’abitibien d’origine.