« Une décision d’imbécile », affirme Régis Labeaume
ROBERVAL | Le maire Régis Labeaume n’a pas mâché ses mots envers l’arrondissement de Charlesbourg qui avertissait les résidents de déplacer leurs paniers de basketball sous peine d’amende, qualifiant la décision «d’imbécile».
Présent cette semaine à Roberval en marge des festivités de la Traversée internationale du lac Saint-jean, où il agit comme président d’honneur, le maire de Québec a réagi pour la première fois à la controverse qui a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers jours.
Bureaucrates sans coeur
C’est le maire lui-même qui a ordonné que la distribution de dépliants visant à éloigner les paniers du bord de la rue prenne fin, alors qu’il était en vacances, la fin de semaine dernière. L’arrondissement avait engagé un étudiant pour déceler des dangers potentiels en matière de sécurité publique. Les fautifs étaient passibles d’une amende de 1000 $.
«C’était une décision d’imbécile. C’était une décision de bureaucrates qui n’ont pas de coeur. Je demande à mon entou- rage d’avoir un second regard, qui va audelà de la réglementation, au-delà de leurs objectifs, pour quand un règlement va atterrir, comment les citoyens vont le recevoir. Visiblement, ils ne se sont pas posé la question», a martelé M. Labeaume en entrevue au Journal de Québec.
Il décidera
Le maire a d’ailleurs longtemps pratiqué ce sport avec ses enfants et il n’a jamais eu de problème avec son voisinage. «Premièrement, si tu veux jouer au basket, il faut que la base du panier soit dans la rue. Tu ne peux pas avoir la base sur le terrain. J’ai eu mon panier dans la rue pendant des années pour mes enfants. Moi-même, j’allais jouer! Si ton panier est sur la pelouse, ça va être tout croche. Personne ne m’a jamais dit un mot. Évidemment, je le mettais loin des poubelles», a-t-il précisé, disant avoir pris connaissance de la démarche entreprise par Beloeil pour autoriser les jeux libres dans certaines rues.
Pour le maire, il est insensé qu’un règlement de la Ville empêche de jouer au hockey en face de chez soi. «À l’avenir, c’est moi qui vais décider.»