Bettman au banc ?
Il se pourrait fort bien que Gary Bettman soit convoqué au banc des accusés pour répondre aux questions des avocats représentant une centaine d’ex-joueurs de la Ligue nationale.
Évidemment, au centre de la poursuite, les conséquences des blessures à la tête.
On peut imaginer que les propriétaires des équipes garderont l’oeil ouvert même s’ils prétendent qu’ils ne sont pas très renseignés sur le sujet, laissant plutôt au commissaire et à son groupe toute la latitude pour bien défendre leurs intérêts dans ce dossier.
Rappelons qu’il y a quelques années, la NFL avait accepté de verser une somme astronomique de près de 800 millions $ afin de venir en aide aux ex-joueurs de la ligue aux prises avec de sérieux problèmes de santé, des problèmes résultant de blessures répétées à la tête.
Pour tous ceux qui ont vu le film Commotion ( Concussion) alors qu’on nous entraîne dans le monde des ex-joueurs sérieusement handicapés par des blessures à la tête sans compter ceux qui sont décédés à la suite des conséquences des coups à répétition subis au cours de leur carrière, il s’agit d’une situation délicate.
Jusqu’à maintenant, Gary Bettman a pu éviter la cour. Il a produit un document en juillet 2015, un document confidentiel dont il est impossible d’en connaître les grandes lignes, et tout récemment, le 22 juillet 2016, il informait le sénateur Richard Blumenthal, de l’état du Connecticut, que la ligue ne voyait aucun lien entre les blessures et les traumatismes crâniens qui affectent plusieurs joueurs à la retraite.
Or, Charles Zimmerman, le leader du groupe d’avocats représentant les exjoueurs, veut que la cour invite Bettman à répondre à plusieurs questions. Les avocats de la poursuite veulent connaître sur quoi se base Bettman pour dire au sénateur Blumenthal qu’il n’y a aucun lien entre les blessures à la tête et le traumatisme crânien.
On veut aussi avoir des informations sur la lettre envoyée par Bettman à la cour en juillet dernier.
Quelques décideurs de la Ligue nationale, dont le bras droit de Bettman, Bill Daly, seront appelés à témoigner.
Est-il besoin de préciser que si jamais la Ligue nationale et ses dirigeants font chou blanc dans leur tentative de démontrer que la Ligue nationale n’a rien à se reprocher dans le dossier des commotions cérébrales, les propriétaires pourraient se retrouver avec une facture salée.
Un dossier à suivre, un dossier qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur les finances de la Ligue nationale...
CHAPEAU AUX DIRIGEANTS
John Mcenroe, maintenant attaché au groupe de Milos Raonic, avait porté un premier commentaire sur le tennis canadien lors du tournoi de Wimbledon: «Qui aurait pensé que le tennis canadien surpasserait un jour le tennis américain? C’est fait.»
Tout l’honneur revient aux dirigeants de Tennis Canada, à Eugène Lapierre qui fait un travail colossal, et aux gens qui l’accompagnent.
Le programme de développement de tennis au Canada n’a jamais produit autant de joueurs capables de se démarquer sur la scène internationale. Que ce soit au tennis masculin qu’au tennis féminin.
Les performances des athlètes canadiens dans le cadre de la Coupe Rogers ajoutent encore plus de poids aux propos de Mcenroe et elles confirment l’excellence des entraîneurs.
DANS LE CALEPIN
Je ne serais pas surpris du tout si Maxim Lapierre méritait un poste avec les Rangers de New York. Il y a deux ans, il avait été un des meilleurs joueurs des Penguins de Pittsburgh contre Alain Vigneault et les Rangers. Et, la porte est entr’ouverte chez les Rangers qui devront échanger quelques patineurs en septembre. Dominic Moore n’est plus là, et Vigneault recherche des joueurs expérimentés pour remplir des rôles bien précis...
Danny Dekeyser se dirigeait vers l’arbitrage. Ken Holland, le grand manitou des Red Wings de Detroit, ne voulait surtout pas céder aux exigences de son défenseur qui, assurément, ne gagnera jamais le trophée Norris, en fait, il ne sera jamais un candidat au trophée Norris. À quelques heures de passer devant l’arbitre, les Red Wings lui présentent un contrat de six ans à raison de 5 millions $ par saison. Est-il besoin de préciser qu’il s’est empressé de signer l’entente, pesant bien fort sur le crayon afin que son nom apparaisse sur toutes les copies. Parfois, il n’y a rien à comprendre. Dekeyser est un bon défenseur mais pas un défenseur de 5 millions $...