François Massicotte hanté par une vieille blague
TROIS-RIVIÈRES | Un ancien numéro dans lequel il se moquait du handicap du docteur Pierre Mailloux rattrape l’humoriste François Massicotte, qui se retrouve au coeur d’une controverse, quelques jours après avoir pris position contre Mike Ward dans son litige l’opposant à Jérémy Gabriel et à sa famille.
Les réactions n’ont pas tardé à émerger sur la toile.
Des admirateurs de Mike Ward ont retrouvé le numéro où François Massicotte se moque ouvertement de l’infirmité du psychiatre Pierre Mailloux.
Sur sa page Facebook, l’humoriste a répondu au sujet du sketch sur le Doc Mailloux. «Ce genre d’humour, je vais continuer à le faire. Vous ne comprenez pas ce que c’est de faire de l’acharnement contre un seul individu des centaines de fois et faire un numéro dans un gala. On ne perd pas le droit de faire des blagues sur quelqu’un, mais on perd le droit de s’acharner», a-t-il cherché à nuancer.
Dans sa décision rendue le 20 juillet, le Tribunal des droits de la personne a souligné que Mike Ward a tenu «des propos discriminatoires» contre Jérémy Gabriel «lors d’un spectacle présenté à 230 reprises de 2010 à 2013».
PAS D’ACHARNEMENT
«On a le droit de parodier quelqu’un, de l’imiter, d’en rire. Mais on ne peut pas s’acharner dessus ni continuer en sachant qu’on fait du tort à la personne», a encore écrit François Massicotte.
Comme Peter Mcleod avant lui, François Massicotte n’a pas hésité à condamner les propos de Mike Ward. Il a affirmé qu’il y a 15 ans, les humoristes pouvaient rire des gens, de leur orientation sexuelle, d’intimider pour faire rire, mais qu’aujourd’hui, ils doivent être conscient des conséquences de leurs paroles.
En tant que père de famille, il se dit aussi d’accord avec la possibilité de poursuivre un humoriste qui s’acharne sur le handicap d’un enfant, ajoutant que seul Mike Ward souhaite faire ce genre d’humour.
François Massicotte s’était aussi retrouvé dans l’embarras après une blague controversée sur Twitter. Il avait attaqué la transgenre Michelle Blanc. Il s’en était ensuite excusé.