Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

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Comment réagir avec un fils agressif?

Voici un très bref résumé de ma vie pour que vous compreniez ma situation. Je suis une femme à la retraite qui a toujours assumé seule sa vie et celle d’un fils que j’ai eu à 27 ans. Pendant les vingt dernières années de ma vie active avant d’accéder à ma retraite, j’ai eu une santé fragile. Ce qui m’a occasionné de nombreuses hospitalis­ations. Durant toutes mes années de maladie, mon fils n’a pas levé le petit doigt pour moi. Ni pour m’aider ni même pour venir me visiter de temps en temps. En fait, à partir du moment où il a quitté la maison à 19 ans, il en a aujourd’hui 42, c’est comme si j’avais cessé d’exister pour lui, comme si je n’avais jamais eu d’enfant.

Comme je sais que je ne suis pas la seule à être ainsi délaissée par son enfant, j’avais fait mon deuil de ma relation avec le mien. Le problème c’est qu’il y a trois mois, monsieur mon fils a décidé de refaire surface dans ma vie. Comme il est sans le sou, il exige que je m’occupe de lui, en payant son loyer entre autres. Et il est devenu si harcelant avec ses demandes d’argent que je ne sais pas pour combien de temps encore je vais pouvoir lui résister.

Comme ses demandes s’apparenten­t de plus en plus à des menaces.et que ça commence à me faire peur, je me suis demandé s’il n’irait pas un jour jusqu’à tenter de me faire passer pour folle afin de mettre la main sur mon fonds de retraite. Pouvez-vous m’aider à le repousser? Ou du moins à lui faire entendre raison? Une aînée dans l’embarras

Le Centre de Référence du Grand Montréal a mis sur pied un service d’info-référence téléphoniq­ue destiné aux aînés et accessible sept jours par semaine de 8 heures à 18 heures. L’équipe en place est en mesure de vous orienter vers les ressources sociocommu­nautaires les plus susceptibl­es de vous venir en aide. Que ce soit sur le plan de la protection de votre personne que sur celui de la protection de vos biens. On va aussi pouvoir vous indiquer comment vous comporter face à ce fils qui semble mettre en péril votre intégrité. On peut joindre ce service en composant le (514) 527-0007). Si vous n’êtes pas de la région métropolit­aine il existe une ligne d’aide et d’informatio­n pour les aînés à l’échelle provincial­e. Elle s’appelle Aide-abus Ainés et son numéro de téléphone est le (1-888) 489-2287

Journal d’une mère en détresse

Je suis la maman de trois enfants échelonnée entre six mois et six ans. Dès la venue du deuxième, on a décidé avec mon mari que je quitterais mon travail pour être une maman à temps plein jusqu’à ce que les trois aient commencé leur primaire. Jusqu’à la venue du troisième, les choses se passaient assez bien. Mais depuis quelques mois, c’est comme si j’avais atteint mon point de saturation.

À titre d’exemple de ce que je vis : j’ai de plus en plus de mal à me lever pour les biberons de la dernière, les crises de larmes de celui du milieu me désarçonne­nt et je ne parviens plus à me faire obéir du plus vieux. Une de mes amis me dit que je sus peut-être affectée par un burnout parental? Comme j’avais toujours entendu dire que le burnout était exclusivem­ent réservé aux gens en milieu de travail, je doute fort que mon amie puisse avoir raison. Anonyme

Votre amie a raison. Il existe de nos jours ce qu’on appelle le burnout parental ou dépression parentale, qui touche les mères (certains pères aussi) qui se sentent dépassés par leur tâche de parents. Il affecte souvent les femmes perfection­nistes qui ne s’accordent pas le droit de ne pas toujours avoir la note A avec leurs enfants. Une consultati­on avec votre médecin me semble s’imposer dans votre cas.

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