Prolifération importante des rats en milieu urbain à Sainte-foy
De nombreux citoyens se sont plaints de la situation
Plusieurs citoyens de Sainte-foy se plaignent d’une augmentation importante du nombre de rats et d’autres rongeurs en milieu urbain alors que de nombreux chantiers de construction sont en cours dans le quartier.
«Près des anciennes maisons de l’armée sur Hochelaga, il y a beaucoup de vermine. Depuis une semaine, j’ai attrapé six rats. Il faut que les gens agissent en installant des pièges, sinon ça va empirer et on ne pourra plus s’en défaire», affirme Harold Gaboury, qui habite sur la rue Landry.
À l’arrière de sa résidence, son terrain est miné par les trous. «Ça devient vraiment tannant», ajoute sa conjointe.
Ailleurs, sur la rue Marsolet, à environ un kilomètre, Étienne Tétrault a vécu le même problème.
«J’ai eu une surprise. Ça fait 39 ans que je suis ici et je n’avais jamais vu ça avant.»
Son voisin a également eu une mauvaise surprise en achetant sa propriété il y a quelques mois.
«Tout le tour de la maison, il y a quasiment une autoroute souterraine. Sous un lilas, on aurait dit une grotte. J’ai fait venir des exterminateurs. C’est sûr qu’il y a un problème», constate Carol Girard.
TRAVAUX DE DÉMOLITION
D’autres rongeurs comme des souris et des taupes ont aussi creusé des galeries pour s’infiltrer partout. Le vieillissement du réseau d’égout est souvent pointé du doigt.
«J’ai refait le système pour évacuer les eaux. Je pouvais remplir une chaudière de crottes de rats qui étaient rentrés», poursuit M. Girard.
L’an dernier, la présence de rats dans les murs d’un immeuble avait fait vivre un calvaire identique à des locataires du boulevard Neilson, à Sainte-foy.
Sans vouloir créer une panique, le di- recteur régional chez Abat extermination assure qu’il est normal d’apercevoir des rats lors de travaux de démolition, d’aqueduc ou d’égout.
«Ils peuvent sortir. Tu joues dans leur habitat. Ce n’est pas juste à Sainte-foy», précise Daniel Lamontagne. Dans des conditions parfaites, un couple de rats peut se multiplier jusqu’à produire 1000 bêtes en une année.
PIÈGES INSTALLÉS
Des dizaines de pièges autour d’une tour commerciale du boulevard Laurier ont été installés. «Il se fait beaucoup de contrôle préventif, surtout lorsqu’il y a des hôtels et des restaurants, ça évite que le problème s’installe», fait valoir M. Lamontagne.
«En milieu urbain, 95 % des problèmes sont reliés à des défectuosités de canalisation. Si les gens ont des trous sur leur terrain, c’est qu’il y a des problématiques», termine Michel Maheu, directeur général de Maheu & Maheu, une entreprise de gestion parasitaire.