La Chambre de commerce surprise par les frais
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec se dit «surpris» d’apprendre que l’aéroport de Québec est l’un des plus chérants au Canada et le moins efficace en Amérique du Nord, comme le révélait Le Journal, hier.
«Je suis quand même surpris, je ne m’attendais pas que ce soit aussi élevé au niveau des coûts», a réagi Alain Aubut.
Les frais payables par les transporteurs pour atterrir à Québec peuvent être deux fois plus élevés que dans des aéroports comparables comme celui de Victoria, a calculé Le Journal. Ces frais élevés découragent les compagnies aériennes de s’investir à Québec, comme ont témoigné Westjet et le low cost New Leaf.
TROUVER LE JUSTE MILIEU
«C’est bien clair qu’il faut être attractif pour les compagnies aériennes», poursuit M. Aubut. Mais si les transporteurs majeurs restent à Québec, c’est qu’ils y trouvent leur compte. Il suffit de trouver le juste milieu et il est convaincu que l’aéroport y arrivera lorsque les travaux d’agrandissement seront terminés en 2018.
Selon lui, les frais élevés sont plus acceptables dans le contexte où l’aéroport continue d’investir. «Le centre de prédédouanement américain, il était temps que ça arrive!» Le son de cloche est le même au gouvernement du Québec, qui a décaissé 50 millions $ sur 277 pour la deuxième phase – en cours – des travaux d’agrandissement.
La phase 1, en 2008, «a porté fruit», explique l’attaché de presse du ministre des Transports Jacques Daoust, «et on n’a aucun indice qui laisse croire qu’on doive abandonner la phase 2». En fait, poursuit-il, les indices montrent «que l’aéroport est en train de consolider sa position sur le marché». Le statu quo n’est pas envisageable «au moment où le trafic aérien augmente partout dans le monde».
«INVESTISSEMENT JUSTIFIÉ»
«On continue de croire que cet investissement-là est justifié, quand on voit la progression du nombre de passagers desservis», indique Patrick Gazaille, attaché politique du ministre responsable de la région, François Blais.
Il note aussi que les frais élevés «ne semblent pas se refléter sur le nombre de passagers».
En effet, la croissance se poursuit depuis 13 ans, mais à 2 %, celle-ci a été modeste, l’an dernier.