Celui qui buvait du cognac en prison reste incarcéré
Sa libération conditionnelle refusée
Le détenu qui s’est vanté sur Facebook d’avoir fait entrer cognac et cigare en prison a échoué dans sa tentative d’obtenir une libération conditionnelle, hier.
Michaël Simoneau Meunier semble incapable de respecter les règles.
Trafic de drogue et intimidation derrière les barreaux, non-respect du couvrefeu en maison de transition, où il s’est aussi fait prendre avec du tabac: l’homme de 26 ans multiplie les manquements depuis qu’il a été condamné à six ans de pénitencier en octobre 2014. Il a pu bénéficier de courtes périodes de liberté surveillée au début de l’année, mais son privilège a été révoqué hier, au pénitencier Archambault de Sainte-anne-des-plaines.
Simoneau Meunier avait d’ailleurs fait la manchette après avoir publié sur Facebook des photos de lui, prises à la prison de Bordeaux. Il posait fièrement avec un blunt – cigare de cannabis – et une bouteille de cognac haut de gamme.
«Pourquoi vous contournez toujours les règles?» a demandé la commissaire des libérations conditionnelles Suzanne Chartrand, hier. «Ce n’est pas de bon augure pour le futur.»
ARROGANT
Très poli au début de l’audience au cours de laquelle il souhaitait recouvrer sa liberté hier, le détenu a terminé son évaluation sur une mauvaise note.
L’homme a tenu des propos arrogants à l’endroit de la représentante du Journal en quittant la salle lors du délibéré de la commissaire. Des paroles que Suzanne Chartrand n’a pas du tout appréciées.
«J’ai été très offusquée par le commentaire que vous avez fait à la journaliste. Passer dans le journal, ce n’est pas le fun, mais il n’y a pas de conséquences le fun à ce que vous avez fait. Votre victime n’a pas de conséquences positives non plus», a insisté la commissaire, choquée.
Celle-ci a ensuite annoncé à Simoneau Meunier qu’il resterait en prison jusqu’à la fin du mois. Il devra ensuite résider dans une maison de transition jusqu’à la fin de sa peine en octobre prochain.
«Pas de trouble, madame. Ma mère va être fière de moi quand même. Je suis fier de moi. Je ne regrette rien. Et je sors dans 20 jours», a répondu le détenu.
CRÂNEFRACASSÉ
Michaël Simoneau Meunier s’était retrouvé en prison pour avoir fracassé le crâne d’un bon samaritain à coups de bâton de baseball, le 23 mars 2012.
Le jeune criminel avait tenté d’acheter une caisse de bière dans un dépanneur Couche-tard de Longueuil, après l’heure limite imposée par la loi.
Le commis avait refusé de conclure la vente, mais Simoneau Meunier était tout de même parti avec l’alcool, sans payer. Le commis l’avait pourchassé à l’extérieur, où une bousculade a eu lieu.
Un bon samaritain de 18 ans était intervenu, mais le voleur l’avait frappé violemment à la tête, le laissant inconscient. Le criminel a par la suite reconnu sa culpabilité à des chefs de vol qualifié, voies de fait graves et menaces de mort.