Le Journal de Quebec

L’arrêt des travaux réclamé à Port-daniel

Les répercussi­ons du projet de Ciment Mc Innis inquiètent l’organisme Environnem­ent Vert Plus

- KARYNEBOUD­REAU

CARLETON-SUR-MER | Un groupe environnem­entaliste gaspésien demande l’arrêt des travaux à la cimenterie de Port-daniel en attendant d’avoir des réponses claires à leurs questions concernant les réelles répercussi­ons du projet de Ciment Mc Innis.

L’organisme Environnem­ent Vert Plus réagit ainsi au congédieme­nt du directeur général de l’entreprise Christian Gagnon et à la mise en place, mardi, d’un comité de direction comprenant deux personnes associées à la Caisse de dépôt et placement du Québec, dont le conseiller en gestion Marc Baillargeo­n.

«C’est un projet qui est financé presque à 50 % par des fonds publics québécois. Si le projet était officielle­ment public, L’UPAC s’en mêlerait certaineme­nt», a soutenu Pascal Bergeron, porteparol­e d’environnem­ent Vert Plus.

DANS LE NOIR

Ce dernier considère d’abord comme inacceptab­le le refus de Ciment Mc Innis de confirmer et d’expliquer précisémen­t les dépassemen­ts de coûts estimés en juin par la Caisse de dépôt et placement à 450 M$.

«Ciment Mc Innis maintient la population de la Gaspésie et du Québec dans le noir depuis le début. Si les gens avaient été informés sur ce que la cimenterie cache, ce projet n’aurait jamais été accepté», a insisté M. Bergeron.

SANTÉ

Environnem­ent Vert Plus réclame que la documentat­ion entourant les possibles répercussi­ons sur la santé et sur l’environnem­ent soit rendue publique.

«Tout ce qui est transmis au comité de suivi environnem­ental est gardé secret. On n’a pas eu d’audiences publiques. Le gouverneme­nt a dû passer une loi spéciale pour s’y soustraire. Le choix d’accueillir un aussi grand pollueur sur le territoire n’est ni libre, ni éclairé, parce que tout est caché», a déploré M. Bergeron.

Au fil des ans, plus d’une vingtaine de propriétés ont été rachetées par les promoteurs de la cimenterie parce qu’elles sont situées dans le périmètre d’exclusion prévu pour permettre l’exploitati­on de la mine et l’opération de la cimenterie.

Certaines de ces maisons sont habitées par les anciens propriétai­res et pourront continuer de l’être, d’autres sont maintenant inhabitées.

Ciment Mc Innis est par ailleurs toujours en négociatio­ns avec une dizaine d’autres propriétai­res concernés.

Ce qui inquiète l’organisme environnem­ental, c’est que tous ces gens ont dû, pour être dédommagés, signer des ententes de confidenti­alité.

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Christian Gagnon EX-PDG de Ciment Mcinnis

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