Le Journal de Quebec

Remboursem­ents et crédits de taxes injustifié­s

Revenu Québec soupçonne Chocolats Lulu de telles manoeuvres

- JEANHOULE

C'est une somme de 300 000 $ que Cherche À retrouver Revenu Québec depuis sa perquisiti­on Chez Chocolats Lulu, À Chicoutimi, il y A un mois.

La dénonciati­on de l'agence, dont TVA Nouvelles a obtenu copie, révèle que les enquêteurs soupçonnen­t l'entreprise d'avoir réclamé des remboursem­ents et crédits de taxes injustifié­s de 2011 à 2014.

Le document, qui expose les arguments de l'agence du revenu du Québec, a été présenté à un juge pour obtenir le mandat de perquisiti­on exécuté le 28 juin dernier.

Les vérificati­ons des livres comptables de l'entreprise de Chicoutimi avaient débuté en juin 2014, à l'époque pour valider les taxes de vente applicable­s sur les ventes internet de Chocolats Lulu. L'agence prétend avoir découvert, par la suite, deux stratagème­s que l'entreprise aurait utilisés pour réclamer des remboursem­ents et crédits de taxes après l'achat de biens destinés à ses activités commercial­es.

PRIX GONFLÉ

Chocolats Lulu aurait gonflé le prix de ses achats.

«Les taxes ainsi réclamées sont plus élevées que celles admissible­s, et la dépense est moins élevée que ce qu'elle doit être», peut-on lire dans la dénonciati­on. Les enquêteurs estiment que cette tactique a permis à l'entreprise de toucher 123 000 $.

L'autre stratagème consistait à inclure un crédit et un remboursem­ent de taxe sur des achats qui étaient déjà détaxés, aux yeux de l'agence. «Le stratagème permet (...) de réclamer plus de (crédits et de remboursem­ents) que ce qu'elle a droit», a fait valoir l'agence devant le juge.

Cette autre pratique aurait permis à l'entreprise de mettre la main sur 171 000 $, selon les enquêteurs, qui évaluent qu'au total, 1200 factures auraient été «faussement inscrites».

SANTÉ FRAGILE

Le document rapporte aussi que le répondant de l'entreprise aurait imputé les anomalies à l'état de santé fragile de la responsabl­e de ses livres, mais l'agence a constaté que les irrégulari­tés se seraient poursuivie­s après le décès de cette employée. Son remplaçant aurait admis avoir maintenu la pratique de son propre chef, à l'insu de la direction, dans l'espoir d'améliorer la santé financière de l'entreprise, et de rembourser une fois que «les affaires iraient mieux», lit-on dans la dénonciati­on.

Les enquêteurs ont rejeté cette version, et disposent maintenant jusqu'au 28 juin 2017 pour porter des accusation­s, s'il y a lieu.

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