Les bêtes domestiquées doivent être traitées
L’idée de râper les dents des chevaux peut paraître inusitée, mais cette opération est essentielle à la santé équine.
En effet, si l’alimentation des chevaux sauvages permet à leurs dents de s’user naturellement, ce n’est pas le cas des chevaux domestiques, explique-t-on dans le jugement de juin dernier.
Les dents des chevaux domestiques doivent donc être régulièrement râpées de façon préventive, sans quoi les pointes dentaires peuvent blesser l’intérieur de la bouche de l’animal, explique l’association des vétérinaires équins du Québec (AVEQ) sur son site web.
« CRÈME DE LA CRÈME »
Une mauvaise dentition peut notamment entraîner des problèmes comme une perte de poids et des douleurs à la tête, indique L’AVEQ.
«On observe vraiment la différence. On voit des chevaux qui entrent ici qui sont tout maigres. [Yves Jean] vient, et un mois après ils sont bien gras», raconte Geneviève Bastien de l’écurie DCGB, à Mirabel. «Avant que le jugement ne soit rendu, on a eu très peur [qu’il ne puisse plus pratiquer]», dit-elle.
«Yves Jean, c’est la crème de la crème», abonde le copropriétaire de l’écurie Daniel Bouchard.
PRÉCISION
La différence entre les soins que donne Yves Jean et ce que font la plupart des vétérinaires équins? «On est un peu plus agressif dans la réduction des incisives. On va un peu plus loin», explique-t-il.
Une telle opération de râpage coûte entre 60 $ et 150 $. Mais sa principale motivation n’est pas l’argent, assure-t-il. «Voir un cheval lâcher un soupir de soulagement [parce qu’il n’a plus mal], c’est tellement gratifiant».
M. Jean décrit son métier comme un art hyper précis. «Un huitième de pouce peut faire la différence entre un cheval qui va bien et un cheval intenable», illustre-t-il.