Il ne regrette pas d’avoir porté plainte
Le client ne regrette pas d’avoir porté plainte contre le serveur qui consommait de l’alcool au travail, selon lui.
«De mémoire, il n’y avait pas beaucoup de monde dans le restaurant. Mais le serveur était très occupé avec la table d’à côté à rire et à boire des shooters», insiste Simon-pierre Canuel lors d’un entretien avec Le Journal.
L’homme de 34 ans soutient que le serveur se doit d’assumer ses gestes qui lui occasionnent encore beaucoup de stress et de nuits blanches.
«Ça ne finit plus. Il doit y avoir un dédommagement monétaire ou des sanctions. Si la police a procédé à son arrestation, c’est qu’il devait y avoir des motifs raisonnables», estime-t-il.
Le résident de Gatineau jette la plus grande partie du blâme sur le serveur.
«J’assume ma décision. C’est sûr que ce n’est pas facile, mais j’ai failli perdre la vie. Le serveur n’avait pas de calepin de note lorsqu’il a pris ma commande et je ne l’ai pas vu ni entendu informer la cuisine de mon allergie», ajoute-t-il.
Si le jeune employé est accusé, ce serait une première au Québec, a dit Me François-david Bernier à LCN.
«Ça voudrait dire qu’il a commis un acte téméraire, déréglé qui met la vie d’autrui en danger», insiste l’avocat qui doute fort que les serveurs deviennent à risque d’être accusés au criminel.
UNE PREMIÈRE
Au Royaume-uni, un restaurateur a été condamné en mai à six ans de prison pour avoir servi un plat contenant des arachides à un client allergique, qui en est mort.
Plutôt que d’en arriver là, le propriétaire du restaurant sans allergène Zéro8, Dominique Dion, croit que le gouvernement devrait plutôt améliorer les formations offertes aux employés de la restauration en matière d’allergie et y inclure les serveurs.
«Si ce n’est pas tout le personnel, il devrait y avoir au moins une personne en service qui est formée et qui est affectée à la clientèle allergique, s’il y en a», insiste le restaurateur, ajoutant que les restaurants devraient aussi tous se procurer une Epipen.