Un maître de l’introduction par effraction écroué
Six autres années à l’ombre pour Martin Poulin
Un individu ayant passé près de 20 ans de sa vie en détention après avoir été reconnu coupable de quelque 150 chefs d’accusation d’introduction par effraction devra purger six autres années de pénitencier pour avoir récidivé dans des résidences de Québec et de Lévis.
«Ça serait le temps d’arrêter», a lancé à l’accusé le juge René de la Sablonnière, avant de se rendre à la suggestion commune des deux parties et de condamner Martin Poulin, 45 ans, à réfléchir durant les six prochaines années derrière les barreaux. À cette peine s’ajoutent les sept mois de détention provisoire.
Martin Poulin a plaidé coupable hier à plusieurs chefs d’introduction par effraction et de recel pour des infractions commises entre avril et décembre 2015. À ces accusations s’ajoutent des nonrespects des conditions; Poulin a fui le 27 septembre la maison de thérapie fermée dans laquelle il devait se trouver.
PERQUISITION
Selon les faits relatés par la procureure de la Couronne au dossier, Me Ge- neviève Bédard, c’est une perquisition effectuée au chalet et dans le véhicule utilisé par Poulin qui aurait permis de le relier à plusieurs introductions par effraction survenues sur la rive nord et sur la rive sud dans la région de Québec.
Des ordinateurs, des manteaux, une valise de transport et des chaussures qui correspondaient aux objets dérobés avaient alors été retrouvés. L’individu à la feuille de route bien étoffée en semblable matière a été arrêté et accusé.
COMPLICE
Poulin a agi seul dans deux événements. Il a eu l’aide d’un complice, Claude Plouffe, qui a reconnu avoir agi comme chauffeur pour six introductions par effraction survenues le 26 novembre 2015, à Lévis. Plouffe a aussi plaidé coupable à des accusations de recel relativement à la possession de bouteilles de vin et d’un sac de sport Adidas, retrouvés dans sa voiture.
Plouffe a un seul passage à la cour à son actif, lui qui a été condamné en janvier 2010 à cinq ans d’emprisonnement pour avoir fraudé son employeur. Le juge de la Sablonnière lui a imposé une peine de deux ans de pénitencier, à laquelle s’ajoutent les trois mois passés en détention provisoire.