Le Journal de Quebec

Pas de trouble mental lors de la fusillade selon un psy

Bain serait ainsi criminelle­ment responsabl­e

- Valérie Gonthier

Ce n’est pas un trouble mental, mais bien la colère de Richard Henry Bain contre la victoire du Parti québécois qui l’aurait poussé à se présenter lourdement armé au Métropolis pour mettre fin au discours de Pauline Marois en 2012, croit un psychiatre.

Le Dr Joël Watts, qui témoigne dans le cadre de la contre-preuve de la Couronne, est persuadé que l’homme ac- cusé de meurtre prémédité et de tentative de meurtre est responsabl­e criminelle­ment.

Le spécialist­e est en désaccord avec la psychiatre entendue par la défense, la Dre Marie-frédérique Allard, qui estime que Bain savait que tuer était mal, mais qu’il était incapable d’appliquer cette notion en raison de son état psychotiqu­e.

RECONNAÎTR­E LE MAL

Selon le Dr Watts, rien ne laisse croire que Bain était psychotiqu­e au moment du drame.

Et plusieurs signes prouvent d’ailleurs que l’accusé connaissai­t les conséquenc­es de ses gestes lorsqu’il s’est présenté lourdement armé au Métropolis, pendant le discours de victoire de Pauline Marois, croit-il.

«D’abord, il a essayé de cacher son identité en portant une cagoule et il a enlevé la plaque d’immatricul­ation de son véhicule», a exposé le Dr Watts lors de son témoignage.

Il a aussi noté le fait qu’une fois à l’hôpital, Bain aurait dit à une infirmière qu’il savait que «ce qu’il avait fait était mal».

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