LA PLAGE BONDÉE, LES RUES PARALYSÉES
RIO DE JANEIRO | À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Rio, les premiers de l’histoire à être présentés en Amérique du Sud, la célèbre plage de Copacabana était bondée.
Si c’est encore l’hiver au Brésil, la température marquait 30 degrés sous un ciel radieux.
Dans les rues avoisinantes, c’était pourtant la cohue.
Quelque 3000 manifestants ont tenu à faire entendre leur mécontentement en dénonçant haut et fort le président brésilien par intérim, Michel Temer, qui devait, quelques heures plus tard, prendre la parole dans le stade Macarana.
Ils sont parvenus à bloquer l’artère principale, à proximité de l’arène temporaire destinée aux épreuves de volley-ball de plage, au grand dam des automobilistes dont la colère et les coups de klaxon n’ont rien donné.
Répondant par le son de leurs sirènes, les forces policières venues en renfort ont été incapables de disperser une foule en colère qui avait brandi des banderoles au message virulent: «Dehors Temer et non aux Jeux olympiques».
UN PORTEUR… OSÉ
Ces manifestants se rangent derrière la présidente Dilma Rousseff destituée en mai pour avoir caché des comptes publics.
Pendant son parcours, plus tôt dans la journée à Copacabana, un porteur de la flamme olympique avait montré son sous-vêtement sur lequel état inscrit «Dehors Temer».
Son coup d’éclat n’aura duré que quelques secondes puisque des membres de l’organisation des Jeux qui l’accompagnaient dans sa course ont réussi à l'immobiliser.