Le Journal de Quebec

Poursuivie pour ne pas avoir tenu sa promesse d’achat

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Le vendeur d’une résidence de Québec réclame plus de 395 000 $ à une dame qui avait promis d’acheter son immeuble et la somme de devenir propriétai­re de ce dernier. Le 19 mars 2015, Daniel Harvey mettait en vente sa propriété du boulevard Wilfrid-hamel, peut-on lire dans une demande introducti­ve d’instance obtenue hier au palais de justice de Québec. Une année plus tard, soit le 25 mars 2016, le vendeur s’entendait avec Raphaëlle Morin afin de céder le bâtiment pour la somme de 385 000 $. La promesse d’achat conclue alors prévoyait que les deux parties signeraien­t un acte de vente devant notaire «le ou avant le 15 juillet 2016», expose le document. La vente dépendait de certaines conditions qui ont été «dûment réalisées», assure le vendeur. Or, la future propriétai­re ne se serait pas présentée au bureau du notaire pour signer l’acte de vente de l’immeuble.

ASSURANCES

Le 19 juillet, le vendeur aurait plutôt reçu une lettre de l’acheteuse indiquant qu’elle exigeait une réduction de près de 100 000 $ du prix de vente «prétextant des facteurs soi-disant susceptibl­es de diminuer la valeur de l’immeuble».

«Ces facteurs se résument à une hausse du coût d’assurance de l’immeuble», statue la poursuite.

Le vendeur précise qu’en aucun moment cet élément n’a fait l’objet de conditions à la vente et qu’il ne peut «constituer un motif suffisant pour réduire le prix de vente». Qui plus est, le vendeur n’aurait fait «aucune fausse représenta­tion» en lien avec le coût de l’assurance de l’immeuble puisqu’il détenait une assurance, dont les coûts auraient été exposés à l’acheteuse.

CLAUSE PRÉCISE

Le demandeur ajoute que la promesse d’achat contenait une clause engageant la défenderes­se à faire toutes les vérificati­ons nécessaire­s dans les 11 jours suivant la promesse d’achat et que «si elle n’était pas entièremen­t satisfaite» et qu’elle souhaitait annuler la promesse, «elle devait en aviser le demandeur par écrit dans les quatre jours suivant l’expiration du délai».

«Il ne tenait qu’à la défenderes­se de faire les vérificati­ons auprès d’assureurs en temps opportun», tranche le demandeur, qui ajoute que cette situation «ne peut permettre la révocation de la promesse d’achat ni une diminution du prix de vente».

Depuis, Daniel Harvey affirme être dans l’obligation d’assumer les taxes et les frais d’entretien de l’immeuble ainsi que ses frais d’avocats de quelque 10 000 $, qu’il entend réclamer à Mme Morin. Déclarant s’être acquitté de ses obligation­s, il exige que la demanderes­se achète son immeuble, comme convenu.

Newspapers in French

Newspapers from Canada