52 jours de prison pour la mort d’un piéton
Elle devait d’abord purger une peine de 9 mois
L’infirmière auxiliaire Valérie Tremblay, condamnée à une peine de neuf mois pour délit de fuite causant la mort, n’a finalement purgé que 52 jours de prison.
La juge Chantale Pelletier a rendu sa sentence le 29 février 2016 et à peine sept semaines plus tard, le 21 avril 2016, la délinquante âgée de 30 ans a obtenu une sortie préparatoire à la libération conditionnelle.
«Sept semaines d’emprisonnement pour quelqu’un qui a enlevé la vie à une merveilleuse personne sans lever le petit doigt pour lui venir en aide. Pour moi, ce n’est pas ça, la justice, même si rien ne peut vraiment valoir la mort d’une personne», a dénoncé Nadine Gagnon, une amie de la victime.
RÉFLEXION
La Commission a notamment retenu «la profondeur de sa réflexion sur la gravité et les conséquences de ses gestes.»
En lui accordant la sortie préparatoire, la Commission conclut qu’elle ne pré- sente pas un risque inacceptable pour la collectivité.
À SON DOMICILE
Entre le 21 avril et le 28 mai 2016, Valérie Tremblay, mère de trois enfants, avait l’obligation de se trouver à son domicile entre 22 h et 6 h. À la fin de cette période transitoire, elle a obtenu sa libération conditionnelle. Elle n’est jamais retournée derrière les barreaux.
«La Commission retient que vous êtes jeune, que vous présentez un bon potentiel sur le plan de la réinsertion sociale», peut-on lire.
Au moment de son crime, la jeune femme n’avait aucun antécédent judiciaire. Dans la nuit du 7 mai 2011, sur la 46e Rue à Québec, la conductrice avait heurté avec son véhicule Sébastien Dubé qui est décédé par la suite.
Le 10 mai 2011, elle s’est livrée aux policiers admettant avoir circulé à cet endroit ce jour-là, mais ne pas être restée sur place croyant avoir heurté un objet ou un animal. La juge avait noté qu’en raison des circonstances, le fait «d’avoir laissé la victime blessée sur la chaussée démontre un mépris certain pour la vie humaine».