L’intervention du premier ministre sollicitée
Des employés de Postes Canada demandent à Justin Trudeau de respecter ses engagements
AGENCE QMI | Les employés de Postes Canada ont demandé hier au premier ministre Justin Trudeau d’accentuer la pression sur la haute direction de l’entreprise pour que les négociations avec leur syndicat s’accélèrent.
Plusieurs centaines de travailleurs et travailleuses des postes ont manifesté en après-midi devant le bureau de circonscription du premier ministre, en l’implorant de tenir ses promesses électorales.
Sur les pancartes, on pouvait notamment lire: «Les libéraux vont-ils tenir leurs promesses?» «De bons emplois à plein temps pour tous!» «Travail égal salaire égal» ou «Parce que nous sommes en 2016».
«Aujourd’hui, on s’en vient porter un message à M. Trudeau, au Parti libéral, de dire à la direction de Postes Canada de lâcher l’agenda du gouvernement Harper et de véritablement négocier une convention collective», a commenté Sylvain Lapointe, négociateur en chef du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).
«La solution de Postes Canada, c’est plus d’emplois à temps partiel, plus d’emplois temporaires, [c’est] fermer nos 493 bureaux, 1200 jobs à plein temps; des jobs, pas de riches, là, mais qui font vivre les familles», a conclu le négociateur.
«L’écart est bel et bien réel entre les promesses des libéraux et la façon dont agit la direction de Postes Canada», a pour sa part indiqué dans un communiqué Mike Palecek, le président national du STTP.
DES MOIS DE NÉGOCIATIONS
Depuis le mois de juillet, la menace de grève ou de lock-out plane chez Postes Canada. Les parties n’ont pas réussi à s’entendre depuis le début des négociations en novembre dernier.
En entrevue à TVA Nouvelles, LiseLyne Gélineau, présidente de la section montréalaise du STTP, a dit espérer que l’action d’hier poussera M. Trudeau «à mettre la pression» sur la haute direction de Postes Canada.
«Il n’y a personne qui souhaite de conflit», a-t-elle souligné.
La question des salaires et celle des régimes de retraite sont les principaux points qui ont empêché les négociateurs de s’entendre jusqu’à maintenant.