Les yeux rivés sur le Brésil
Raphaël Gagné finalise sa préparation pour les Jeux de Rio à la maison
BEAUPRÉ | À moins de deux semaines des Jeux de Rio, Raphaël Gagné jouera de prudence dans le sentier de Mont-sainte-anne, où se tiendront aujourd’hui les épreuves de cross-country de la Coupe du monde.
Même s’il vise un meilleur résultat que le 14e rang obtenu en 2015 à Beaupré – son meilleur résultat en carrière chez lui –, le vététiste de Lac-beauport a les yeux rivés sur le Brésil depuis sa sélection avec l’équipe canadienne, à la fin juin.
«Il faut rester naturel. Si on est bon pilote, il faut y aller et [tirer parti de] nos forces. C’est certain que je ne voudrais pas que de petites niaiseries survien- nent, mais je vais tout donner devant les miens pour cette Coupe du monde. Je ne veux pas avoir de regrets pour Rio et j’ai confiance que la foule partisane saura me porter», a mentionné Gagné.
IDEM POUR TOUT LE MONDE
Gagné n’est pas seul dans cette situation et il sait pertinemment que la course du jour revêtira un cachet particulier en raison de sa proximité avec le rendez-vous olympique.
Son coéquipier à Rio, Léandre Bouchard, sera également au départ cet après-midi.
«Je pense que tous ceux qui vont à Rio s’entraînent pour ça. C’est l’événement de l’année. On se tromperait de vouloir performer tout de suite ici alors que c’est dans deux semaines que ça compte. Il y a encore beaucoup de travail qu’on peut faire», soulignait le Québécois de 29 ans en entrevue plus tôt cette saison.
Une 12e place à l’étape inaugurale de la saison en Coupe du monde, en Australie, et une deuxième position au classement général de L’US Cup, malgré son absence lors de la finale, lui donnent d’ailleurs la confiance nécessaire pour s’illustrer sous les anneaux.
« UN AVANTAGE »
Gagné est emballé de pouvoir finaliser sa préparation pour les JO à la maison.
«C’est un avantage. De pouvoir dormir chez moi, contrôler mon sommeil, l’entraînement et l’alimentation, ainsi que d’avoir l’énergie des partisans en piste, ce n’est que du positif. Et en plus, c’est un voyage de moins. C’est une petite pression le fun », a-t-il avoué.
LE LAC POUR SE RECENTRER
À 23 ans, Bouchard a brûlé les étapes en se qualifiant pour les Jeux dès cette année.
Le tourbillon suivant cette nouvelle n’est pas toujours de tout repos, comme l’almatois l’a vite constaté.
«C’est plaisant, mais dérangeant. J’ai passé du temps en famille et avec mes amis pour me recentrer et me [concentrer], a souligné l’athlète longiligne.
«C’est sûr que les Olympiques sont le pire environnement pour performer, avec toutes les distractions, mais j’ai hâte. Je sens l’effervescence olympique».