Le Journal de Quebec

« Oui » ou « peut-être » à la vie extraterre­stre

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FLEURANCE | (AFP) Y a-t-il de la vie ailleurs que sur Terre: «Oui», «peut-être», ont répondu physiciens, géologues ou spécialist­es des météorites, qui ont fait part de leurs divergence­s lors du 26e festival d’astronomie de Fleurance (France).

Ce rendez-vous, l’un des plus importants de la culture scientifiq­ue et d’astronomie, réunit une cinquantai­ne de chercheurs venus partager leurs connaissan­ces.

La vie dans le système solaire ou sur une exoplanète? «C’est oui. J’ai un faisceau d’arguments. Et je serais prêt à le parier», affirme Pierre Thomas, professeur à l’école normale supérieure de Lyon, pour lequel «l’apparition de la vie a été facile sur Terre» et doit «donc être facile ailleurs».

Ce géologue, travaillan­t à la formation des planètes et satellites et sur l’origine du système solaire, vise trois endroits où l’on pourrait, selon lui, trouver des traces de cette vie: le sous-sol profond de Mars, les océans sous-glaciaires d’europe et d’encelade, les satellites de Jupiter et de Saturne.

Pour ce scientifiq­ue, cependant, il ne peut s’agir que d’une vie cellulaire. Et de rappeler les conditions de vie: «Carbone, eau liquide, source d’énergie et molécules compliquée­s.»

LA CROYANCE

Brigitte Zanda, «météoritol­ogue», se veut plus réservée sur une vie extraterre­stre. Selon elle, cela «reste de l’ordre de la croyance», car «on ne sait pas encore ce qu’est vraiment la vie».

«La probabilit­é de vie sur une planète est peut-être infinitési­male. Même si le nombre de planètes est infini, on ne peut tirer aucune conclusion», tempère-t-elle.

«La nature a plus d’imaginatio­n. On a découvert sur Terre des formes de vie qui semblent bizarres», rappelle le physicien niçois Jean-marc Levy-leblond, alors que le Pr Thomas qualifie de menteurs «ceux qui disent avoir vu des extraterre­stres avec deux bras et deux jambes».

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