Le Journal de Quebec

La beauté des Jeux olympiques

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Je ne connais rien au judo. Mais hier, Antoine Bouchard, de Jonquière, m’a tenu devant le petit écran pendant une partie de la journée. La veille, à la piscine olympique, Sandrine Mainville, Chantal van Landeghem, Taylor Ruck et Penny Oleksiak avaient été fabuleuses.

C’est ça, la beauté des Jeux. Ce sont des moments magiques comme ceux que nous a fait vivre Antoine. Bon, il a perdu son dernier match de la journée, son sixième, devant un ex-champion olympique, le gagnant de la médaille de bronze à Londres. Il a perdu dans la dernière minute, sans doute à bout de ressources. Cependant, Antoine Bouchard, à ses premiers Jeux olympiques, a été une source d’inspiratio­n pour les membres de l’équipe canadienne.

Un exemple de courage, de déterminat­ion et un exemple de l’athlète pouvant s’identifier dans l’adversité. Formidable! Comme nos quatre nageuses, la veille en soirée.

Comme ce fut le cas pour Eugenie Bouchard, que j’avais hâte de voir après les événements de la Coupe Rogers. J’avais hâte de voir sa réaction. Ce qu’elle a été solide! Impeccable, répondant à chacune des attaques de l’américaine Sloane Stephens, 22e au monde.

Elle n’a jamais baissé les bras. Elle a contrôlé le match avec un jeu méthodique, parfois audacieux, surprenant sa rivale par sa déterminat­ion et surtout par sa rapidité.

Malheureus­ement, les Jeux nous réservent aussi des déceptions.

Ça fait mal. Pamela Ware et Jennifer Abel avaient la médaille de bronze à leur portée. Il suffisait d’un bon plongeon, le dernier, pour confirmer le podium. Malheureus­ement, Jennifer Abel – elle l’a reconnu – a commis une faute et les juges l’ont vue. Résultat, la quatrième place. Mais les Jeux de Rio, comme tous les autres dans le passé, nous réserveron­t d’autres surprises de taille. Ils nous offriront des performanc­es exceptionn­elles. Parce que les athlètes vivent l’émotion au plus profond d’eux-mêmes.

À les voir s’exprimer, à les voir lutter avec l’énergie du désespoir, on oublie vite les scandales, le dopage, et on apprécie.

BLESSURE AU BAS DU CORPS

Croisé vendredi au magnifique parcours du club de Drummondvi­lle, Michel Therrien a déclaré forfait pour jouer sur les links. La raison: une «blessure au bas du corps».

L’entraîneur sourit quand on lui parle de la gravité de la blessure. Contrairem­ent à ce qu’on lui demande de dire dans le cas d’une blessure d’un joueur, il n’hésite aucunement à parler de ce sujet, expliquant qu’il avait subi une interventi­on chirurgica­le à un genou, que dans deux semaines tout sera rentré dans l’ordre et qu’il attend la prochaine saison avec impatience.

Therrien aura l’occasion de rencontrer le nouveau défenseur Shea Weber demain, à l’occasion du tournoi de golf que l’entraîneur parraine depuis son retour chez le Canadien.

Ce sera la première présence de l’excapitain­e des Prédateurs de Nashville dans sa nouvelle ville. Au cours des derniers jours, PK Subban, dans son rôle d’animateur à l’événement Just For Laughs, a lancé une petite pointe à son ex-entraîneur en souhaitant bonne chance à ceux qui devront essayer de gagner dans le système de Therrien.

L’entraîneur garde son calme, il n’a aucunement l’intention – et avec raison – d’embarquer dans une guerre des mots avec Subban. Ce qui l’intéresse surtout, c’est la prochaine saison, alors qu’il dirigera une équipe qui a subi des changement­s majeurs au cours de l’entre-saison. Et on n’a pas besoin de lui rappeler qu’il sera sous les projecteur­s dès le début des activités, surtout après les résultats décevants de l’an dernier...

PETITE NOTE DE GLOBENSKY

Allan Globensky m’a laissé une petite note la semaine dernière. Je vais tenter de le joindre au cours des pro- chains jours. Vous devinerez que Globensky, un ex-homme fort qu’on a connu, entre autres, avec le Canadien junior de Montréal et les Nordiques, veut parler des commotions cérébrales, du dossier de la Ligue nationale et de Gary Bettman contre les ex-joueurs de la LNH. Ils sont 105 à avoir intenté une poursuite.

Il a pratiqueme­nt terminé un livre sur sa carrière et sur les moments difficiles d’un joueur qui a subi des commotions cérébrales.

Je vous indiquais la semaine dernière que les sénateurs américains n’ont pas du tout apprécié l’arrogance de Bettman, qu’ils vont aller jusqu’au bout dans cette affaire. Pour commen- cer: les commotions cérébrales ontelles des conséquenc­es sur les problèmes affectant la santé de plusieurs ex-patineurs, notamment l’encéphalop­athie traumatiqu­e chronique?

Au cours du week-end, j’ai visionné pour la troisième fois le film Concussion, qui nous fait vivre la lutte menée par le neurologue Bennett Omalu, natif du Nigeria, contre la NFL, lutte qui devait se terminer par un règlement hors cour de près de 800 millions $.

Le problème de Bettman, c’est qu’il refuse d’admettre qu’il peut y avoir un lien entre les commotions cérébrales et l’encéphalop­athie traumatiqu­e chronique.

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Antoine Bouchard ( en blanc) a tenu le Canada entier en haleine, hier.

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