Le Journal de Quebec

«Une bataille mentale et physique »

Sylvain Bruneau croit aux chances de Bouchard contre la 2e joueuse

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m

Une lourde mission attend Eugenie Bouchard aujourd’hui au second tour du tournoi olympique de Rio puisqu’elle affrontera la deuxième raquette mondiale, Angelique Kerber.

Malgré une frayeur en deuxième manche, où elle était menée 2-5, l’allemande de 28 ans s’est ressaisie pour disposer de la Colombienn­e Mariana Duque-marino par 6-3 et 7-5.

Il s’agira du cinquième affronteme­nt entre Bouchard et Kerber.

La Québécoise présente une fiche gagnante de trois victoires (consécutiv­es) et un seul revers, subi au deuxième tour des Internatio­naux de tennis des États-unis 2013.

En mai dernier, au tournoi de Rome sur terre battue, Bouchard l’avait vaincue en trois manches de 6-1, 5-7 et 7-5.

La rencontre débutera vers 11 h 30, heure du Québec, sur le court central du complexe de tennis de Rio.

SI LA VRAIE EUGENIE SE PRÉSENTE...

«Si Eugenie joue avec autant d’aplomb contre Kerber qu’elle l’a fait face à Stephens samedi soir, elle a des chances de gagner, a dit l’entraîneur de Tennis Canada, qui veille aux côtés de la Québécoise à Rio. Mais, pour y parvenir, elle devra disputer une rencontre impeccable à tous égards.

«Kerber est une adversaire difficile à déstabilis­er, poursuit-il. Eugenie devra maintenir un niveau de jeu très élevé et bien construire ses points.

«La pire stratégie à adopter contre elle, c’est de toujours tenter d’en faire trop. Eugenie doit attendre les bonnes occasions et profiter des ouvertures qui s’offriront à elle.

«Une bataille mentale et physique est à prévoir.»

Bruneau s’est dit impression­né par la force de concentrat­ion de sa protégée contre l’américaine, samedi soir.

«Mentalemen­t, Eugenie s’est vraiment appliquée, a-t-il renchéri. Elle ne s’est pas compliqué les choses pendant son match.

«Je dirais, au contraire, qu’elle a su garder son calme et prendre son temps pour attaquer.

«Malgré des balles de bris contre elle en début de match, Eugenie ne s’est pas laissé distraire. C’est ce qui lui a permis de prendre une avance de 3-0 au premier set. »

« PLUS DE CONSTANCE »

Depuis quelques mois, Bouchard est capable du meilleur comme du pire.

Autant elle a brillé contre des rivales mieux classées qu’elle, autant la 39e mondiale a trébuché devant des joueuses qui, sur le papier, ne devaient pas constituer une réelle menace.

L’exemple de la Coupe Rogers est frappant. Après avoir vaincu la Tchèque Lucie Safarova (28e mondiale) et la Slovaque Dominika Cibulkova (10e), elle s’est fait piéger par une autre Slovaque, Kristina Kuvoca, classée 121e à la WTA et qui avait dû franchir l’étape des qualificat­ions avant d’accéder au tableau principal.

«Je veux me concentrer sur le prochain match seulement, a dit Bouchard. Et surtout ne pas regarder plus loin.

«C’est toujours mon objectif, d’être constante à chaque sortie, ce qui n’a pas été le cas récemment, je l’avoue.

«Les meilleures sont comme ça et je veux faire la même chose.»

L’HISTOIRE SE RÉPÈTE

À Rome, en mai, elle avait vécu un scénario semblable: victoire contre la Serbe Jelena Kankovic (25e) et contre Kerber (2e) avant de baisser pavillon contre la Tchèque Barbora Strychova (36e) au troisième tour.

Outre Kerber à Rome, Bouchard avait également disposé de la Slovaque Dominika Cibulkova, 10e à la WTA, en deux sets convaincan­ts de 6-2 et 6-0 il y a quelques semaines à peine, à Montréal.

Depuis janvier, elle s’est toutefois inclinée trois fois contre des rivales classées parmi les 10 meilleures raquettes au monde, soit la Polonaise Agnieszka Radwanska, à Eastbourne (3e rang à la WTA) et à Melbourne (4e), et la Suisse Timea Bacsinsky (9e) à Roland-garros.

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