Un résultat crève-coeur pour les partisans des plongeuses
Les cris de joie et les encouragements ont fait rapidement place à un silence de déception, hier, lors d’un petit rassemblement de Plongeon Québec présenté dans les locaux de l’institut national du sport du Québec (INSQ).
«Nous ne sommes pas déçus, car nous savons que les filles ont fait de leur mieux, a toutefois souligné Isabelle Cloutier, qui a dirigé les deux plongeuses au Club CAMO à leurs débuts dans leur discipline.
«On est très tristes pour elles. Moins d’un point, c’est très proche.»
«C’est sûr que c’est une déception d’être si près du but, a ajouté la directrice générale de Plongeon Québec, Claudie Dumais. Il faut aussi dire qu’il n’y a qu’une seule compétition au synchronisé et c’est la finale.
«Elles n’ont pas de chance de se reprendre. Je ne parlerai pas pour les athlètes, mais leurs visages voulaient tout dire.»
BONNE PERFORMANCE, MAIS...
Les Québécoises ont livré une prestation fort respectable, mais pas assez convaincante pour monter sur le podium.
«Dans l’ensemble, ça s’est très bien passé, mais elles ont commis de petites erreurs techniques. Dans certains cas, elles ont dépassé la verticale, a ajouté Mme Cloutier. C’est ce qui a fait la différence dans le résultat final aujourd’hui [hier].
On peut se demander si le point qui a privé le duo AbelWare de la médaille de bronze n’a pas été perdu à son quatrième et avant-dernier plongeon.
Avant de s’exécuter, les filles ont dû patienter pendant quelques minutes, alors que deux rivales demandaient des explications à des officiels.
«Je ne crois pas que cela ait influencé leur rendement, a pré- cisé l’entraîneuse de CAMO. Elles doivent régulièrement faire face à ce genre de situation.
«Leur plongeon était bon, mais une des deux filles a dépassé la verticale.»
TOURNER LA PAGE RAPIDEMENT
Jennifer Abel et Pamela Ware devront oublier rapidement ce résultat crève-coeur, car elles doivent maintenant participer à la compétition individuelle au tremplin de trois mètres.
«Elles doivent prendre cette énergie négative afin de la transformer en quelque chose de positif pour retourner au champ de bataille à l’individuel, a souligné Cloutier. Je ne suis pas inquiète pour elles, car elles le font régulièrement lors des rencontres internationales.
«Ça va leur prendre quelques heures pour digérer la pilule. Mais dès demain, elles vont tourner la page et s’arranger pour que ça ne se reproduise plus.»