Le Journal de Quebec

MOINS Chères QUE L’ÉVALUATION MUNICIPALE

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) estime que le marché de Québec présente toujours «des signes élevés de surévaluat­ion».

Sa définition de «surévaluat­ion» n’a toutefois aucun lien avec l’évaluation municipale. Elle évoque plutôt une croissance des prix proportion­nellement plus forte que celle de la capacité de payer des citoyens.

«De 2002 à 2012, le prix moyen a plus que doublé, tandis que le revenu disponible par habitant a crû de 55 %», peut-on lire dans la plus ré

cente Évaluation du marché de l’habitation de la RMR de Québec, publiée par la SCHL

Paul Cardinal, analyste du marché pour la Fédération des chambres immobilièr­es du Québec (FCIQ), ne fait toutefois pas le même constat. En tenant compte de la baisse des taux d’intérêt, il conclut que le pouvoir d’achat des ménages de la région de Québec a augmenté un peu plus rapidement que le prix des propriétés au cours des 35 dernières années.

«Le taux d’effort est même inférieur à sa moyenne historique. Cela va à l’encontre d’un scénario de surévaluat­ion des prix», avance-t-il, rappelant l’importance du montant de la mensualité hypothécai­re dans son analyse.

UN MARCHÉ D’ACHETEUR

La FCIQ et la SCHL s’entendent toutefois sur les conditions actuelles du marché, qui sont à l’avantage des acheteurs, particuliè­rement pour les condos. Le dernier rapport de la SCHL suggère, avec des nuances, la même conclusion pour les bungalows et les cottages.

«Du côté de la maison unifamilia­le, le marché est, depuis peu, lui aussi favorable aux acheteurs, mais les vendeurs sont encore avantagés dans certains secteurs, soit Val-bélair, L’ancienne-lorette, Charlesbou­rg, Les Rivières et la Basse-ville», peut-on lire.

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