200 000 $ par an pour un édifice vide
Ottawa consulte la population pour trouver une nouvelle vocation à l’ex-ambassade des États-unis
Le fédéral paye en moyenne 200 000 $ par année pour entretenir l’ancienne ambassade des États-unis à Ottawa, inoccupée depuis 1998, et en quête depuis ce temps d’une nouvelle vocation.
Le ministère des Services publics et de l’approvisionnement a lancé une consultation, hier, pour connaître l’opinion des Canadiens sur l’usage public qu’il devrait réserver à cet édifice classé patrimonial depuis 1985.
«On attend la bonne grande idée et c’est pour cela que l’on entame cette consultation publique», explique le directeur général de la Cité parlementaire, Thierry Montpetit.
«C’est vraiment d’écouter les Canadiens pour savoir qu’est-ce que vous voulez de cet édifice qui contribue de façon significative à la capitale», poursuit-il.
« INVESTISSEMENTS NÉCESSAIRES »
Au fil des ans, des travaux de démolition ont été réalisés à l’intérieur de l’édifice dans le cadre d’un projet abandonné en 2006, qui visait à y installer un musée du portrait du Canada. M. Montpetit indique qu’il en coûte en moyenne 200 000 $ annuellement pour entretenir et préserver cet ancien lieu de la diplomatie.
«Ce sont des investissements qui sont nécessaires pour s’assurer qu’on ait un édifice qu’on puisse revamper. […] On parle de chauffage, car il faut maintenir un édifice chaud, déneigement, entretiens mineurs, etc.», fait-il valoir.
« BIJOU ARCHITECTURAL »
Offrant une vue panoramique sur la colline du Parlement, le bâtiment du 100, rue Wellington, construit au début des années 1930, est considéré comme un «bijou architectural» de style Beaux-arts.
On y trouve des murs couverts de marbre, un ascenseur d’origine et plusieurs boiseries de chêne.
Outre sa valeur patrimoniale, l’ancienne ambassade souligne l’importance de la relation entre le Canada et les États-unis.
«Ce qui rend historiquement cet édifice si spécial, c’est aussi le fait que c’était la première ambassade à Ottawa, la nouvelle capitale. Donc ça a aidé à former Ottawa comme une capitale», indique M. Montpetit.
Il précise qu’à cette époque, Ottawa faisait partie des trois ambassades que les Américains avaient fait construire avec Paris et Tokyo.