Les péquistes exigent l’interdiction des pitbulls
Ils jugent qu’une loi est nécessaire pour encadrer les chiens dangereux partout à travers la province
Les péquistes maintiennent la pression sur le gouvernement Couillard pour une interdiction pure et simple des pitbulls sur le territoire québécois.
Le comité mandaté par le ministre Martin Coiteux pour se pencher sur la situation des chiens dangereux ne recommande pas au gouvernement de bannir cette race en particulier.
Dans son rapport préliminaire, le groupe de travail préconise seulement d’encadrer la possession des chiens dangereux, de responsabiliser leurs propriétaires et de mettre en place un processus de signalement des morsures.
Le comité – formé de fonctionnaires et de représentants de l’ordre des médecins vétérinaires, de la Fédération québécoise des municipalités et de l’union des municipalités du Québec – propose de laisser aux villes le pouvoir d’interdire ou non certains chiens sur leur territoire, comme c’est le cas à l’heure actuelle.
Pour le député péquiste Martin Ouellet, ces mesures ne sont pas suffisantes. «Je ne pense pas qu’on avance, on recule!» plaide-t-il, en entrevue avec Le Journal.
Il rappelle qu’une femme de Pointeaux-trembles a été mordue à mort par un pitbull il y a deux mois à peine. Selon lui, il doit y avoir une loi provinciale pour les chiens dangereux, pas des réglementations qui diffèrent d’une municipalité à l’autre.
«MESURE DE TRANSITION»
Le député de René-lévesque milite pour qu’on bannisse cette race de chien, comme l’ont fait d’autres juridictions comme l’ontario. Pas question toutefois d’euthanasier tous les chiens. «Ça prend aussi une mesure de transition», insiste-t-il. Les caquistes s’étaient aussi positionnés en faveur d’une interdiction pure et simple des pitbulls en sol québécois en juin dernier. On attend le rapport final du comité, qui doit être remis au ministre Coiteux le 31 août prochain, avant de faire d’autres commentaires.
Chez Québec solidaire, on ne privilégie pas cette voie. «L’interdiction ou l’euthanasie d’une race de chien en particulier» ne réglera pas le problème, soutient la députée Manon Massé. «Les chiens qui ont une mâchoire à grande pression, il y en a beaucoup», ajoute-t-elle.
QUESTION TRANSPARTISANE
La solidaire souhaite plutôt que les élus se penchent sur la situation des chiens dangereux en commission parlementaire, par l’entremise d’un mandat d’initiative. «Ça devrait être une question transpartisane.»
Au bureau du ministre de la Sécurité publique, on précise qu’il s’agit d’un rapport préliminaire et qu’on attendra le rapport final avant de commenter davantage.