Le Journal de Quebec

«Je me permets derêver»

Émilie Fournel espère réussir ses meilleurs résultats à ses troisièmes Jeux La Québécoise Émilie Fournel en sera à ses troisièmes Jeux olympiques à Rio et elle compte bien utiliser toute l’expérience acquise dans les dernières années afin d’offrir la per

- Dave Fontaine

La kayakiste a d’ailleurs terminé sa préparatio­n dans les derniers jours au terme d’un camp de sept semaines.

«C’est pas mal excitant, ça fait longtemps que j’ai un décompte qui descend et qui descend», a-t-elle mentionné en entrevue hier, juste avant de prendre l’avion pour le Brésil.

«C’est un peu surréel. Même si ça fait trois fois, tu ne t’habitues pas vraiment. J’ai juste vraiment hâte d’être là-bas avec tout le monde.»

UN BON PLAN B

L’athlète de 29 ans a d’abord trimé dur afin de permettre au quatuor canadien de se qualifier pour le 500 m à Rio, mais l’équipe a raté son objectif.

Fournel a donc décidé de s’entourer d’un nouvel entraîneur en Frédéric Jobin, en plus de côtoyer quotidienn­ement le champion du monde Mark de Jonge et son frère Hugues Fournel afin de se qualifier en K-1, ce qu’elle a réussi en mai dernier.

«Sans eux, ç’aurait été quelque chose de totalement différent, a-t-elle expliqué. Je suis rendue à un niveau supérieur parce que j’ai pu m’entraîner et ramer avec eux, j’étais comme une éponge.»

«Même si ça faisait deux fois que j’allais aux Jeux olympiques, je savais que j’avais plein de trucs à apprendre d’eux. Parfois, pour pouvoir apprendre de son petit frère, il faut que tu piles un peu sur ton égo. J’ai donc pilé sur mon égo et j’ai vraiment observé. Je posais trois millions de questions juste pour avoir leur feedback. »

Sans se donner d’objectif précis, Fournel espère faire mieux qu’aux Jeux de Londres, où elle avait obtenu des 14e et 21e places.

MOINS DE PRESSION

«Je crois en mes chances, je me permets de rêver. À Londres, j’étais la seule Canadienne à me qualifier et je m’étais mis beaucoup de pression, a-t-elle avoué. Je voulais représente­r le Canada en canoë-kayak comme je pensais pouvoir le faire et j’ai appris de ça. J’ai appris que je ne pouvais pas prendre cette pression toute seule sur mes épaules.»

«J’y vais vraiment un coup de pagaie à la fois. Si je fais ce que j’ai fait cet été, je devrais être pas mal contente des résultats.»

La kayakiste pourra aussi miser sur le soutien de son frère Hugues, qui participe lui aussi à la compétitio­n.

«Aux Jeux, tout est tellement gros! D’avoir quelqu’un avec qui tu es réellement à l’aise… c’est quelque chose de spécial de voir les gens que tu aimes réaliser leur rêve.»

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Émilie Fournel a quitté Montréal pour Rio, hier.

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