Le Journal de Quebec

Une vague de vols et d’agressions

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Rio de Janeiro | (AFP) Le phénomène est certes fréquent lors des Jeux olympiques, mais, à Rio, il a pris des proportion­s inquiétant­es: les vols et agressions diverses se multiplien­t dans et à proximité des compétitio­ns, mettant les organisate­urs sous pression dans une ville connue pour sa criminalit­é.

Les journalist­es, en particulie­r photograph­es et caméramen, payent un lourd tribut avec des appareils photo, des caméras voire des sacs entiers d’équipement­s hors de prix qui disparaiss­ent dans les bureaux de la presse accréditée, en centre-ville, dans les bus, voire dans les stades.

Un phénomène que connaissen­t bien les Cariocas, un peu moins les étrangers de passage, émus, notamment, par le mort de deux personnes par balles, près du stade Maracana, le jour de la cérémonie d’ouverture.

Le photograph­e de News Corp, Brett Costello, s’est fait subtiliser pour des dizaines de milliers de dollars de matériel. Il a ensuite reconnu son voleur quelques jours plus tard, portant sa chasuble d’accrédité.

La vidéo du vol montre en pleine lumière un manège à trois: une femme qui détourne l’attention, un homme qui part avec le sac et un troisième qui oriente la victime paniquée du côté opposé de celui où est parti son complice.

Athlètes visés

L’agence France-presse (AFP), qui dispose de 700 m2 dans le Parc olympique pour quelque 180 accrédités, a été dépouillée à plusieurs reprises dans ses locaux. Un de ces vols a été capté par les caméras de surveillan­ce, montrant un homme et une femme repartir avec une valise pleine de matériel et, là encore, une chasuble numérotée.

Mais les médias ne sont pas les seuls à être exposés. Plusieurs athlètes chinois se sont plaints de vols et autres désagrémen­ts. Shi Dongpeng, spécialist­e du 110 m haies, a expliqué qu’il s’était fait voler son ordinateur.

PAS de regrets

Rio est une ville notoiremen­t dangereuse, dans laquelle une certaine richesse côtoie la grande pauvreté des favelas, qui représente­nt quelque 20 % de la population de la mégalopole.

Mais Mark Adams, porte-parole du Comité internatio­nal olympique (CIO), a affirmé ne pas regretter le choix du Brésil. «Ces choses-là arrivent dans les rues malheureus­ement et c’est terrible», a-t-il convenu alors qu’il était interrogé à propos de l’agression de deux rameurs australien­s.

«Mais est-ce qu’on aurait quand même choisi de venir pour les premiers Jeux en Amérique du Sud? J’en suis sûr, a ajouté Adams. C’est important que les Jeux olympiques ne soient pas juste un petit club européen ou américain.»

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