Le Journal de Quebec

Une pénalité et le rêve s’écroule

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RIO DE JANEIRO | Le Canada espérait obtenir une médaille en judo hier, mais les espoirs de Catherine Beauchemin-pinard se sont rapidement envolés puisque la Montréalai­se s’est inclinée dès son premier combat face à la Hongroise Hedvig Karakas.

Aucun point n’avait été marqué après quatre minutes lorsqu’une pénalité (shido) a été appelée par l’arbitre contre Beauchemin-pinard pour non-combativit­é.

Au judo, on ne peut pas perdre un combat par une plus petite marge que ça.

Il va sans dire que l’athlète de 22 ans, de Saint-hubert, septième tête de série chez les moins de 57 kg, digérait très mal son éliminatio­n lorsqu’elle a rencontré les médias à la sortie du tatami.

DES REGRETS

«Je m’en veux de ne pas avoir assez attaqué. J’ai été trop patiente, a-t-elle analysé. Ce shido était justifié. Ça faisait deux séquences de suite que ma rivale attaquait et que je ne répliquais pas.

«Au judo, c’est tout ou rien. Aux Jeux, ce sont toutes des adversaire­s coriaces. J’ai bénéficié d’un laissezpas­ser au premier tour, mais ça ne changeait rien à ma préparatio­n. Je devrai me reprendre en 2020 à Tokyo. C’est clair que je vais faire quatre autres années.»

Beauchemin-pinard avait terminé deuxième aux Jeux panamérica­ins et cinquième lors des derniers championna­ts du monde.

ELLE A FAILLI MARQUER UN POINT

Dans la défaite, c’est elle qui s’était montrée la plus entreprena­nte des deux judokas, tentant une immobilisa­tion sur une clé de bras en croix, sans en retirer un point, tôt dans l’affronteme­nt.

«C’est décevant parce que je sais que je suis capable de vaincre cette Hongroise. Je l’ai battue trois fois par le passé. J’avais une clé de bras, mais ma rivale était assez souple du coude et je n’ai pas réussi à l’immobilise­r. J’aurais dû garder ma position.»

Son entraîneur, Sasha Mehmedovic, a reconnu que sa protégée aurait dû attaquer davantage.

«J’étais optimiste qu’elle allait battre la Hongroise puisqu’elle avait eu une bonne période d’échauffeme­nt, mais aux Jeux, ça ne se passe pas toujours comme on le souhaite», a-t-il commenté.

«C’est frustrant de perdre sur une simple pénalité, surtout après quatre longues années de préparatio­n. Mais Catherine est jeune, elle vivait ses premiers Jeux olympiques et elle aura la chance de se racheter dans quatre ans.»

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Les espoirs de Catherine Beauchemin-pinard ( en blanc) se sont rapidement envolés face à la Hongroise Hedvig Karakas.

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