Le Journal de Quebec

La télé attrape un vrai coup de soleil

- Guy Fournier guy.fournier @quebecorme­dia.com

L’été exceptionn­el que nous avons jusqu’à maintenant fait le bonheur des quelque 200 festivals, carnavals et expos qui «sévissent» chaque été au Québec. Mais il ne réjouit ni les distribute­urs de cinéma ni la direction de nos chaînes de télé. Comme l’a démontré dans l’édition d’hier du Journal l’analyse de Marc-andré Lemieux, presque toutes les émissions originales performent moins bien qu’à l’été 2015. Plus de 750 000 téléspecta­teurs les ont délaissées.

À Radio-canada et à RDS, on mise beaucoup sur les Olympiques pour refaire le plein d’audience. Traditionn­ellement, les Jeux, surtout lorsqu’ils ont lieu sans trop de décalage horaire, génèrent beaucoup d’attention. Leur magie jouera-t-elle encore? Leur mauvaise réputation ne cesse de gonfler les rangs de ceux qui en ont plein leur casque du dopage et de la corruption dans le sport. Dans mon entourage, l’enthousias­me semble modéré pour les Jeux de Rio. Si le beau temps persiste jusqu’au 21 août, diffuseurs et commandita­ires pourraient être déçus par les cotes d’écoute.

Le soleil a aussi ralenti la progressio­n du long métrage Les 3 p’tits cochons 2, parti sur les chapeaux de roue le jour de la fête du Canada. La comédie de Jean-françois Pouliot n’en avait pas moins ramassé 2 392 214 $ à la fin de juillet. C’est autant que La légende de Tarzan, qui devait être LE film de l’été. Le «documenteu­r» Mon ami Dino, à l’affiche dans une dizaine de salles, résistera-t-il à la canicule? Souhaitons-le. L’acteur Dino Tavarone et le réalisateu­r Jimmy Larouche le méritent bien.

LA RADIO TIENT LE COUP

La radio souffre moins du soleil et de la chaleur que la télé et le cinéma. Qu’on soit sur le bord de la piscine, en camping sauvage ou dans un bouchon de circulatio­n, la radio est presque toujours accessible. Elle a de plus l’avantage de maintenir à longueur d’année à peu près la même programmat­ion. L’été, elle doit faire appel à des animateurs substituts, mais cela nous vaut parfois de belles surprises.

L’été dernier, en remplaceme­nt d’isabelle Maréchal, le 98,5 avait eu la bonne idée de conscrire Marie-claude Lavallée, une ex-vedette de Radio-canada. À la radio privée, l’animatrice a trouvé une aisance qu’on ne lui connaissai­t pas, un ton plus populaire et, surtout, une plus grande liberté de propos. Cet été, c’est Paul Houle qu’elle remplace. La barre est haute, mais Marie-claude occupe l’antenne sans qu’on s’ennuie de l’animateur régulier. Ce n’est pas un mince compliment.

PATRICK MASBOURIAN

De son côté, Radio-canada aussi a frappé dans le mille en confiant son émission du matin à Patrick Masbourian. Un bonheur! L’ancien participan­t de la Course destinatio­n monde et de La course Europe-asie nous ramène enfin aux beaux jours de René Homier-roy. Masbourian est allumé et renseigné. Il sait tirer parti de ses collaborat­eurs. Il possède un sens de l’humour bon enfant, manie l’interview avec intelligen­ce et ne se prend pas au sérieux. Que demander de plus?

C’est lui que Radio-canada devrait garder à la barre de son émission du matin. Malheureus­ement, l’été et les Olympiques prendront fin et Alain Gravel, qu’on a dépêché à Rio on ne sait trop pourquoi, reprendra le micro de son émission éponyme.

Par chance pour ceux qui aiment la radio matinale, Paul Arcand sera de retour au 98,5!

TÉLÉPENSÉE DU JOUR

Les pitbulls savent désormais que le gouverneme­nt du Québec jappe mais ne mord pas!

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