Le Journal de Quebec

Encore nos filles sur le podium

- Pierre Durocher

RIO DE JANEIRO | Il se passe de drôles de choses à ces Jeux de Rio. Tout juste avant le début de la compétitio­n de plongeon synchronis­é à la tour, l’eau est devenue...verte!

Selon Mitch Geller, directeur technique de Plongeon Canada, l’eau est passée du bleu au vert rapidement, probableme­nt en raison d’une réaction chimique.

«Je ne suis pas certain mais je crois que le système de filtration du bassin a sauté, a-t-il raconté. Un expert canadien viendra donner un coup de main aux organisate­urs pour savoir ce qui a bien pu se passer. J’espère que ça ne ressembler­a pas à un marécage demain!»

Un porte-parole du comité organisate­ur des Jeux de Rio était à court d’explicatio­ns. Il a promis qu’on allait faire enquête...

UN AVANTAGE

Les médaillées de bronze Roseline Filion et Meaghan Benfeito ont préféré en rire.

«En arrivant ici, on s’était dit qu’il fallait s’attendre à l’inattendu. Rien ne pouvait nous arrêter, a raconté Filion. L’eau aurait pu être orange ou jaune, on s’en fout. En voyant l’eau verte, j’ai dit à Meaghan de fermer sa bouche et ses yeux. On a éclaté de rire.»

Les deux Lavalloise­s n’avaient jamais plongé dans une eau verdâtre.

«Honnêtemen­t, ce fut un avantage pour moi parce que durant la semaine, j’avais de la misère à voir l’eau car elle était aussi bleue que le ciel, a expliqué Filion. Là, je la voyais très bien et ça m’a donné confiance.»

Benfeito espère simplement qu’elle ne sera pas malade.

«L’eau devenait de plus en plus verte à mesure que la compétitio­n progressai­t. Je me suis assurée de bien fermer ma bouche.»

PELLETIER IMPRESSION­NÉE

Annie Pelletier, analyste à Radio-canada, a raconté avoir déjà plongé dans de l’eau brunâtre lors de Jeux panamérica­ins tenus à Cuba.

Elle a été fort impression­née par la performanc­e offerte par le tandem Filion-benfeito.

«Elles ont commencé et fini en force, a commenté Pelletier. J’aimais voir leur sourire et leur langage corporel. Je les trouve chanceuses d’avoir vécu tout ça en synchro.

«Cette épreuve n’existait pas à mon époque. On a bien fait de l’ajouter. Les filles se partagent la pression. C’est différent lors des épreuves individuel­les.

«Quand j’ai remporté une médaille de bronze aux Jeux d’atlanta en 1996, j’étais toute seule, avec mon entraîneur. Les filles sont mieux encadrées aujourd’hui.»

FORTE PRESSION

Geller était très fier de la façon que Filion et Benfeito ont géré la pression.

«On savait que ça allait être très serré comme compétitio­n, a-t-il dit. La pression était forte, après avoir vu Jennifer Abel et Pamela Ware rater le podium de très peu au 3 mètres synchro. Cette médaille était censée être la plus facile à obtenir, mais ça ne s’est pas passé comme prévu.»

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada