Les Taxes scolaires 2 Fois plus élevées CHEZ Les anglos
Leur commission scolaire désertée par les contribuables de Québec
À Québec, les propriétaires qui paient leurs taxes à la Commission scolaire anglophone Central Quebec reçoivent une facture jusqu’à deux fois plus élevée que leurs voisins.
Pour une maison évaluée à 300 000 $, le compte de taxes s’élève à 921 $ à Central Quebec alors qu’il est de 439 $ aux Découvreurs (voir encadré).
La situation préoccupe le président de Central Quebec, Stephen Burke, qui reconnaît qu’il s’agit d’un «irritant majeur». Ce dernier a d’ailleurs écrit au ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, pour lui faire part de ses préoccupations. «Je veux en faire ma prochaine bataille», a-t-il affirmé au Journal.
TERRITOIRE VASTE
Il serait difficile pour sa commission scolaire de diminuer le taux de taxation sans priver les élèves de services, ajoute-t-il. Dans cette petite commission scolaire, les élèves sont beaucoup moins nombreux que dans le réseau francophone, ce qui rend difficiles les économies d’échelle, explique-t-il.
Le taux de taxation à Central Quebec est le même sur tout son territoire qui est très vaste, allant de la Mauricie jusqu’au Saguenay–lac-saint-jean. L’écart important avec la Commission scolaire des Découvreurs s’explique par la forte valeur foncière dans ce secteur, puisque cette commission scolaire perçoit déjà le montant maximal autorisé même si son taux de taxation est bas.
CHOISIR SA COMMISSION SCOLAIRE
Ces disparités ont des impacts concrets puisque les contribuables qui n’ont pas d’enfants à l’école peuvent choisir de payer leurs taxes à l’une ou l’autre des commissions scolaires qui desservent leur territoire.
Résultat: au cours des dernières années, près d’un millier de propriétaires ont tourné le dos à la Commission scolaire Central Quebec pour payer un compte de taxes moins élevé dans le réseau francophone, indique Stephen Burke. «C’est un problème et c’est le temps que le gouvernement donne un coup de barre», lance-t-il.
Pour corriger la situation, M. Burke réclame un taux de taxation régional, comme c’est le cas dans la région de Montréal.
Au cabinet du ministre de l’éducation, on se contente d’indiquer que des travaux sont présentement en cours concernant d’éventuels changements à apporter à la taxe scolaire.