Le Journal de Quebec

Un système de taxation à réformer, selon des experts

- DAPHNÉE DION-VIENS

Pour mettre fin aux disparités entre les comptes de taxes scolaires, Québec devrait opter pour un taux de taxation régional, affirme Danielle Pilette, professeur­e spécialisé­e en fiscalité à L’UQAM.

Certaines régions de la province, comme l’outaouais et Québec, auraient avantage à mettre en place la même formule que celle qui existe sur l’île de Montréal, souligne Mme Pilette. Les cinq commission­s scolaires sont regroupées au sein du Comité de gestion de la taxe scolaire, qui perçoit et redistribu­e les sommes versées par les propriétai­res.

«Par souci d’équité», le recours à un taux de taxation unique «mérite d’être étendu à d’autres régions où des questions se posent», indique Mme Pilette.

«SUJET SENSIBLE»

Reste à voir comment déterminer ce taux et quel serait le territoire couvert, puisque les limites des commission­s scolaires francophon­es de la région de Québec sont bien différente­s de celles de la commission scolaire anglophone, qui chevauchen­t plusieurs régions administra­tives.

Les commission­s scolaires auraient par ailleurs avantage à développer des partenaria­ts avec les municipali- tés pour diminuer les coûts d’entretien de leurs bâtiments et infrastruc­tures afin de diminuer le compte de taxes des citoyens, ajoute la professeur­e de L’UQAM.

Toute modificati­on éventuelle à la taxe scolaire reste un «sujet sensible», ajoute celle qui rappelle que les citoyens qui ne sont pas d’accord avec le taux de taxation de leur commission scolaire peuvent se faire entendre en allant exercer leur droit de vote.

Puisque moins de 5 % des citoyens votent aux élections scolaires, Mme Pilette en conclut que le niveau d’insatisfac­tion n’est peut-être pas si élevé.

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