Legault mise sur l’identité
Le chef de la CAQ martèlera son message aux quatre coins du Québec pour rallier les régions
Le chef de la Coalition avenir Québec jouera la carte de l’identité québécoise à fond dans les prochaines semaines pour se distinguer de Philippe Couillard et rallier les électeurs des régions qu’il visitera cet été.
François Legault a amorcé une tournée estivale de la province, hier matin, à Québec. Outre l’économie et l’éducation, deux thèmes qui lui sont chers, le chef caquiste misera vraisemblablement sur l’identité, un dossier qui «fait peur au gouvernement de M. Couillard», pour tenter de gagner des votes en vue des élections de 2018, un rendez-vous «historique» qu’il prépare déjà.
«Suite à la tragédie qu’on a encore vécue, à Nice en France, on a un premier ministre qui a dit que la solution, c’est plus d’ouverture! Écoutez, il faut le faire! Un premier ministre qui accuse les Français de manquer d’ouverture, moi, je n’en reviens pas. Je suis gêné d’avoir un premier ministre qui dit (ça)», a-t-il martelé lors d’un point de presse au quai des Cageux, sur le boulevard Champlain.
«Ne soyons pas naïfs. Il faut lutter contre le terrorisme islamiste. Je suis content que les conseillers de M. Couillard, au cours des derniers jours, aient commencé à l’obliger à écrire les mots “terrorisme islamiste”. Vous avez remarqué dans ses tweets? Il a commencé enfin à oser nommer le problème. Mais il ne faut pas juste nommer le problème, il faut s’y attaquer», a-t-il dit.
M. Legault entend livrer ce message aux quatre coins du Québec jusqu’à la mi-septembre.
UN SUJET «CHAUD» À LA RENTRÉE
Combatif à souhait, le chef de la CAQ a déjà hâte d’en découdre avec le premier ministre, en chambre, à la rentrée parlementaire.
«Ce sera un sujet chaud. M. Couillard avait promis au printemps de sortir une proposition pour les accommodements raisonnables ou religieux; il ne l’a pas fait. Il est mal à l’aise dans ce dossier-là. Vous avez vu ce qui est arrivé quand M. Couillard m’a accusé de souffler sur les braises de l’intolérance ce printemps? À peu près tous les Québécois se sont ralliés derrière moi. Qui a reculé? Philippe Couillard. On va le challenger là-dessus cet automne.»