En liberté surveillée
Violent et multirécidiviste de l’alcool au volant
Un alcoolique violent, condamné huit fois pour conduite en état d’ébriété et incapable de respecter ses conditions antérieures, a été envoyé en maison de transition malgré le danger élevé pour la société.
Selon la loi, Alain Landry, 44 ans, de La Baie, au Saguenay, a le droit d’être mis en liberté sous surveillance jusqu’à l’expiration de sa peine.
En septembre 2014, le criminel notoire a écopé de trois ans de pénitencier pour alcool au volant même s’il était soumis à deux interdictions de conduire. Son problème d’alcoolisme perdure depuis la fin de l’adolescence, note la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).
LOURD PASSÉ
En 2009, Landry avait cassé une chaise sur la tête de son ex-conjointe. En 2005, il avait aussi pointé un tournevis vers un policier, qu’il avait bousculé et menacé de mort. Quatre ans plus tôt, il avait également assené un coup de poing au visage de sa conjointe de l’époque, en plus d'une tentative pour s’emparer de l’arme du policier venu l'arrêter.
Avec plus de 40 inscriptions criminelles à sa fiche, ses périodes en communauté se sont soldées par des échecs et même son comportement en incarcération s’est avéré problématique. Il a été trouvé en possession d’alcool artisanal et intoxiqué en prison.
Toutes les thérapies se sont traduites par des rechutes.
ÉCHECS ET RECHUTES
Son potentiel de réinsertion sociale est faible, peut-on lire dans la décision. «Toutes vos mises en liberté antérieures furent révoquées. Vos intervenants notent que vous présentez une pensée magique inquiétante», disent les commissaires.
Alain Landry a mentionné qu’il voulait aller vivre chez sa conjointe actuelle, mais celle-ci a refusé.
«Vous présentez toujours un risque élevé de récidive avec un potentiel important de violence», précise la CLCC.
L’assignation à résidence est le «meilleur et le seul moyen» pour protéger la société.
Alain Landry devra donc vivre en maison de transition jusqu’en septembre 2017. Dans un peu plus d’un an, il sera libéré puisque sa peine sera terminée.