Leur trésor de retraite réduit en cendres
Un incendie accidentel à Saint-anselme ravage une partie de leur propriété qui n’était pas assurée
Dix jours avant d’officialiser la vente de la maison qu’il chérit depuis quarante ans, un couple de Saint-anselme a vu s’envoler ses économies alors qu’un incendie a ravagé une partie de leur propriété qui n’était pas assurée.
Vers 23 h30, dans la nuit de lundi à hier, le feu a éclaté dans leur fermette du chemin Sainte-anne dans cette petite municipalité de Chaudière-appalaches. Le feu n’est pas criminel, mais serait accidentel, selon le responsable des communications de la Sûreté du Québec, Christian Leclerc.
Le couple avait réalisé des travaux près de la grange plus tôt. C’est un bruit qui ressemblait à un «feu d’artifice» qui les a réveillés durant la nuit. Personne n’a été blessé et il n’y avait aucun animal à l’intérieur de la fermette.
PROMESSE D’ACHAT
Mais l’incendie était puissant. Trois équipes de pompiers de Saint-anselme et Sainte-claire ont été appelées à intervenir pour finalement maîtriser le brasier. Les pertes sont évaluées à 100 000 $, soit la totalité de la fermette annexée à cette maison ancestrale de 150 ans bordée par la rivière Etchemin.
Affiché à 449 000 $, l’immeuble a été vendu récemment. Mais ce n’était qu’une promesse d’achat, car le couple devait passer chez le notaire le 22 août pour finaliser la transaction, nous a expliqué la copropriétaire France Drouin. Le couple se préparait ainsi à tourner la page et quitter la maison dans laquelle ils ont passé quatre décennies.
PAS ASSURÉ
Le problème, c’est que le couple n’était pas assuré.« ça faisait quelques années qu’on ne l’était plus. On avait pensé s’assurer à nouveau, mais l’agent d’assurance ne nous avait pas rappelés et on était dans le barda. On n’y a pas repensé», se désole la dame qui, après coup, regrette d’avoir refusé de s’assurer.
«On s’assure pendant 30 ans, il ne se passe rien et dès qu’on arrête, on passe au feu», ajoute-t-elle. «C’est encore pire pour mon mari. C’était une vieille grange qu’il a toute rénovée, seul, à la sueur de son front pendant toutes ces années», soupirait Mme Drouin.
Cette dernière ne croit pas qu’elle et son conjoint se relanceront dans les travaux et souhaite vendre la propriété sans la vocation singulière qu’elle pouvait offrir.