La présomption d’innocence comme bouclier
Le retour en ondes prochain de Nathalie Normandeau a suscité une onde de choc dans le paysage radiophonique de Québec étant donné que l’ex-vice-première ministre est actuellement sous le coup d'accusations de complot, fraude, abus de confiance, corruption de fonctionnaires et utilisation de la charge publique pour obtenir des faveurs, et qu’elle n'a toujours pas été blanchie devant les tribunaux. Un dossier lourd présenté par L’UPAC qui a sûrement mis sur la table des preuves solides avant de procéder à l’arrestation de Mme Normandeau. Or, nonobstant les accusations sérieuses qui pèsent contre elle, des voix se lèvent pour alléguer la présomption d’innocence à laquelle a droit Nathalie Normandeau. Soit! Néanmoins, à mes yeux, la nature même de ces accusations entre carrément en conflit avec le rôle qu’elle est appelée à jouer dans une émission d’affaires publiques où la scène politique accaparera une grande partie des débats. De quelle crédibilité en ce domaine Mme Normandeau pourra-t-elle bénéficier?
Une question qui laisse poindre, à mon sens, une zone d’ombre inquiétante et inconfortable. L’argument de la présomption d’innocence comme bouclier ne peut effacer les conséquences reliées aux accusations contre Nathalie Normandeau qui aurait eu avantage à laisser passer la tempête avant de s’y aventurer à corps perdu et sans scrupule!
Henri Marineau