Reconnu coupable près de 50 ans plus tard
Il a abusé d’une victime âgée de 12 ans
Malgré le fait qu’il ait nié chacune des accusations portées contre lui, un homme de Québec a été trouvé coupable, hier, d’attentat à la pudeur et de grossière indécence 48 ans après les évènements.
En 1968, l’accusé, Raymond Gauthier, avait 22 ans. La victime, elle, en avait 12. À l’époque, Gauthier fréquentait l’université Laval et il louait une chambre aux parents du jeune garçon qui a été abusé.
À plusieurs occasions, l’universitaire en a profité pour se masturber devant l’adolescent et lui faire des attouchements, caresses et fellations.
Pendant de trop nombreuses années, la victime a gardé le secret puisque Gauthier l’avait enjoint au silence et l’avait menacé de sévices corporels si jamais il le dénonçait.
PORNOGRAPHIE JUVÉNILE
En mars 2013, Gauthier a été arrêté dans le cadre d’une rafle contre la porno- graphie juvénile et la victime, qui a de nouveau été confrontée au visage de son agresseur, a décidé de le dénoncer.
Parallèlement à cela, lorsque Gauthier a été arrêté, il a parlé aux policiers des abus qu’il avait fait subir à la jeune victime de façon spontanée, pour, par la suite, se rétracter et spécifier que ses propos
«avaient mal été interprétés».
VERSION INVRAISEMBLABLE
Au terme du procès, le juge a cru bon de spécifier que l’accusé était un homme «intelligent et instruit» qui répondait «spontanément aux questions» et qui parlait «spontanément de sa sexualité».
«Toutefois, votre version est invraisemblable, spécifiquement lorsque vous mentionnez qu’à 22 ans, vous étiez ignorant de votre sexualité et que c’est plutôt la victime, âgée de 12 ans, qui insistait pour avoir des rapprochements.»
Concernant le témoignage de la victime, le juge a souligné que «malgré certaines imprécisions, votre version est crédible» et que l’on ne pouvait mettre de côté ces évènements marquants qui avaient laissé de lourdes séquelles.