Washington vend pour 1,15 G$ d’armes à Ryad
WASHINGTON | (AFP) Les États-Unis vont vendre à leur allié saoudien plus de 150 chars et des centaines de mitrailleuses lourdes, un contrat de plus d’un milliard de dollars annoncé le jour où la coalition arabe pilotée par Ryad a repris ses frappes au Yémen.
En rendant public hier ce contrat d’armement d’une valeur de 1,15 milliard de dollars au profit de l’arabie saoudite, le Pentagone a pris soin de ne pas le lier directement au conflit au Yémen.
Mais interrogé sur l’hypothèse que des armes américaines servent aux opérations militaires de Ryad au Yémen, le département d’état a réaffirmé qu’il restait «très préoccupé» par les victimes civiles dans ce pays pauvre et en guerre.
Conformément à la procédure administrative américaine en la matière, le ministère des Affaires étrangères a approuvé cette vente importante d’équipements de défense à l’arabie saoudite, avant qu’elle ne soit concrétisée par un feu vert formel du Congrès des États-Unis sous les 30 jours.
Dans le détail, Washington va fournir à Ryad, entre autres, «153 structures» de chars de type Abrams, «153 mitrailleuses de calibre 50 (12,7 mm)» – une arme automatique lourde capable de traiter des objectifs terrestres –, «266 mitrailleuses de calibre 7,62 mm», des «lance-grenades», des «véhicules blindés» et des milliers de «munitions», selon le Pentagone.
frappes
Le Pentagone n’a fait aucune référence précise à l’alliance historique entre les États-unis et l’arabie saoudite, ni à la participation de Ryad à la coalition anti-djihadistes en Syrie et en Irak, et encore moins à la coalition arabe que dirige la monarchie saoudienne au Yémen.
Hier, cette coalition soutenant le pouvoir yéménite a mené ses premiers raids en trois mois sur la région de Sanaa sous contrôle rebelle. Ces frappes, trois jours après l’échec apparent des pourparlers de paix, ont fait 14 morts dans une usine de produits alimentaires.