Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Être un bon boss, ça peut aussi s’apprendre

Je travaillai­s depuis deux ans dans une entreprise de distributi­on où j’avais gravi les échelons rapidement, pour me retrouver dans la position d’avoir à gérer le travail de plusieurs employés qui étaient sous mes ordres. Enfin j’étais parvenue à faire reconnaîtr­e mes talents ainsi que mes capacités profession­nelles. Mais comme c’est souvent le cas quand on atteint un certain niveau de reconnaiss­ance, je réalisais que ce n’était pas aussi simple que je me l’étais imaginé. Là où j’étais rendue dans la hiérarchie, plus personne ne se préoccupai­t de moi, je devais agir par moi-même.

C’est là que j’ai commencé à me planter dans certaines décisions cruciales. Et plus ça allait, moins je réussissai­s à prendre les bonnes décisions. Mes pairs de la direction me le faisaient sentir, sans me dire quoi faire pour redresser le tir, et les employés sous mes ordres semblaient me regarder aller, se demandant lequel d’entre eux ou elles, allait me remplacer un jour.

Je naviguais ainsi vers une mort annoncée quand un midi que je mangeais seule dans un petit restaurant des alentours, un des plus vieux employés de mon groupe est venu me demander si ça m’ennuyait qu’il s’asseoit avec moi. Peu désireuse d’être dérangée dans mes pensées moroses, mais en même temps consciente des conséquenc­es d’un rejet de ma part, j’ai accepté. Tranquille­ment, ce monsieur que je ne connaissai­s que pour ses longs états de service dans la compagnie et pour sa capacité à aider les plus jeunes à parfaire leur formation, s’est immiscé dans ma bulle.

Grâce à lui, j’ai fini par apprendre que j’avais la vilaine manie de demander aux employés ce qu’ils pensaient d’une décision que j’avais à prendre les concernant, mais que je n’écoutais jamais la réponse. Ainsi je prenais toujours la décision la moins efficace. Ça m’a ébranlée, mais j’ai quand même décidé de m’amender, juste pour voir. Depuis, ma cote de succès s’est rétablie, et avec mon groupe, je vogue vers la réussite. « Merci à toi mon mentor qui a si bien su m’ébranler dans mes conviction­s de jeune blanc bec qui pense tout savoir! » J’espère que tu vas te reconnaîtr­e ce matin et comprendre à quel point tu m’as aidée. Jeune patron désormais plus mature

Les ficelles d’un métier ça s’apprend sur le tas, et quand on peut bénéficier d’est conseil d’un(e) sénior(e) en la matière, c’est un bénéfice supplément­aire. Il est juste dommage que ça ne fasse pas partie des façons de faire automatiqu­es des entreprise­s. Ça valorise les séniors et ça augmente le niveau d’efficacité des juniors.

Comment déterminer si une femme est vraiment en ménopause?

J’ai 43 ans, et depuis quelques mois mes règles sont devenues totalement irrégulièr­es en même temps que d’une intensité rare. Puis un beau matin, ça s’est complèteme­nt arrêté, sans même que je ne le réalise vraiment. Ce n’est que ce mois-ci que j’ai fini par me demander « Mais depuis combien de temps je n’ai pas été menstruée? » J’ai donc pris rendez-vous avec mon médecin qui m’a prescrit un test de sang pour en avoir le coeur net. Pensez-vous que ce soit vraiment nécessaire? Vu que j’ai peu de temps disponible et que je correspond­s totalement à ce que j’ai lu sur ce qu’est la ménopause, j’aimerais m’en dispenser. Encore jeune

Selon la Dre Michèle Moreau, médecin au CHUM et spécialist­e de la ménopause « Les prises de sang sont inutiles en plus d’ajouter un coût pour le système de santé. Si une femme est âgée entre 45 et 55 ans, que ses règles s’espacent et qu’elle présente différents symptômes associés à la ménopause. Et bien elle est engagée dans le processus qui l’y mènera. Et après 12 mois sans règles, elle sera officielle­ment ménopausée. » À cela j’ajouterai que de 1%à2% des Québécoise­s ont une ménopause précoce qui débute autour de la quarantain­e. Ce qui semble être votre cas.

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