Mission accomplie !

Les judokas canadiens n’ont remporté aucune médaille aux Jeux olympiques de Rio pour le moment. Les grosses pointures de Judo Canada ont cependant estimé que la discipline ne s’est jamais aussi bien portée au pays.

Malgré un faible bassin d’environ 20 000 judokas au Canada, les représentants de l’unifolié parviennent à se surpasser et à obtenir des victoires contre des athlètes provenant de puissances mondiales depuis plusieurs années.

Les raisons de ces succès sont nombreuses, selon Marie-hélène Chisholm, gérante de la haute performance de Judo Canada. La restructuration de l’organisme et les nouvelles installations au sein de l’institut national du sport du Québec, à la fine pointe de la technologie, sont parmi celles-ci.

«La centralisation et la restructuration ont été très bénéfiques, a expliqué l’ancienne athlète olympique. Tous les athlètes brevetés en judo doivent maintenant passer par le Centre national d’entraînement ici, à Montréal, ce qui contribue à un meilleur suivi.»

BON POUR LA CONFIANCE

L’entraîneur de l’équipe canadienne junior Jean-pierre Cantin s’est dit optimiste pour l’avenir. Pour lui, le programme mis en place par Nicolas Gill, qui occupe présentement le poste de directeur de la haute performance, permet aux jeunes athlètes de suivre un cheminement sain et axé sur la confiance.

«Nicolas a mis un bon programme en place, a-t-il dit. Les jeunes participent à une échelle de tournoi qui permet un développement progressif selon leur niveau. On apprend avec les défaites, mais aussi avec les victoires, qui permettent de bâtir la confiance.

«Les gens commencent à y croire. Avant Antoine [Valois-fortier], le Canada n’avait pas eu de médaille en championnat du monde ou aux Jeux olympiques depuis 15 ans.»

Gill, médaillé de bronze et d’argent aux Jeux de Barcelone en 1992 et de Sydney en 2000, n’est toutefois pas seul à propulser le judo au Canada.

«Nous avons une belle brochette d’entraîneurs qui ont tous des forces différentes et de l’expérience, notamment aux Jeux olympiques» a affirmé Chisholm.

ENCORE DES CHANCES

Deux judokas canadiens doivent encore participer aux Olympiques. Kelita Zupancic combattra demain dans la catégorie des moins de 70 kg, tandis que Kyle Reyes sera en scène vendredi, chez les moins de 100 kg.

«Kalita est classée parmi les huit meilleures au monde, elle pourrait surprendre et aller chercher une médaille. Kyle peut aussi se rendre loin. Il s’est toujours entraîné au Japon. Il pourrait être la grande surprise en judo.»